Un commentaire de Jacques Nimier sur un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale (de France) intitulé « L’école est les réseaux numériques ». Il y aborde notamment la question des tensions systémiques entre les innovateurs et les administratifs qui accompagnent inévitablement les périodes de grands changements.
Je suis assez d’accord avec l’analyse de départ. Certains usages des réseaux supposent (ou élaborent) des processus qui s’inscrivent plutôt sur un axe horizontal. Ces processus viennent contrarier les processus habituels qui, dans nos organisations, s’effectuent selon un axe vertical.
Deux remarques cependant. La première : Il est utile de savoir pourquoi nos organisations sont ainsi faites. Pour faire simple (je vois bien les limites de l’explication), elles sont structurées sur le rapport chef/collaborateur lui même hérité du rapport maître/élève, fils légitime du rapport parents/enfants. Ce qui explique en partie que les organisations les plus matricielles sont celles qui comptent le plus de personnels ayant vécu des activités d’apprentissage de groupe dans leur scolarité. Et inversement. L’école est responsable du fonctionnement des organisations en général. Du fonctionnement de l’organisation de l’école en particulier.
Nous changerons les organisations en changeant l’école. En diversifiant les activités proposées aux élèves et aux étudiants, notamment.
Deuxième remarque : l’explication de Jacques par les tensions systémiques pourrait laisser penser que les postures des personnels administratifs, le management en fait (je sais le terme est interdit…au moins ne France), seraient irrémédiablement fixées. Or ces postures se modifient. Encore faut-il que les Institutions le souhaitent et l’intègrent dans les formations initiales et continues des personnels de direction par exemple.
Ce sont là d’excellentes remarques.