Mes lecture du temps des Fêtes se sont tournées cette année vers Jules Verne et sur le Frère Marie-Victorin… un homme que je découvre toujours plus en avance sur son temps que je ne le croyais. Et quel humour je découvre dans ses correspondances! Décidément, il est impératif de le redécouvrir puisque ses réflexions sont encore tout à fait d’actualité.
Trois citations pour ce matin… d’autres suivront.
Sur la place du manuel scolaire dans l’apprentissage
« Il faut bien reconnaître que, si l’on n’y prend garde, le livre, le manuel scolaire en particulier, cesse d’être un miroir pour devenir un écran, et qu’au lieu d’élargir la pensée, il peut facilement la restreindre, la cadenasser dans la terrible prison des mots. De cette crainte justifiée est née l’idée d’une croisade pacifique pour le » Retour à la nature » par la fondation, dans les maison d’éducation, des Cercles de jeunes naturalistes, (…).
En ouvrant large la fenêtre de l’école sur le grand tableau de la nature magnifique et féconde, les éducateurs ne font pas oeuvre de spécialisation prématurée, mais au contraire oeuvre de base, oeuvre profondément humanisante. Mettre l’âme de l’enfant, au moment où elle s’entrouvre, en contact avec l’âme des choses, la situer dans le réel, c’est l’assainir et l’équilibrer, c’est la préparer par la contemplation des harmonies visibles de l’univers, à accéder au plan des harmonies morales, des valeurs spirituelles et des visions divines. » (« Les Cercles des jeunes naturalistes », Le Devoir, 12 mai 1931)
Sur l’attitude à adopter avec les élèves…
« Au lieu de récriminer sans cesse, de déplorer platoniquement leur apathie, leur indifférence, leur absence d’esprit d’observation, leur éloignement des choses scientifiques et de l’esprit scientifique, nous ferions peut-être mieux de chercher à découvrir chez eux le germe toujours présent des bienfaisantes curiosités, de l’alimenter et d’en favoriser l’évolution par une pédagogie intelligente et bien balancée… » (« Le concours botanique du Devoir », Le Devoir, 10 novembre 1930).
« Comment nos parents et nos maîtres, nos maîtres surtout, ont-ils pu accomplir ce criminel tour de force: transformer les enfants curieux et questionneurs que nous étions, en ces êtres satisfaits et payés de mots que nous sommes? » (« Le Province de Québec, pays à découvrir et à conquérir », Le Devoir, 25 septembre 1925).
NOTE: Les deux citations sont tirées de: LAVALLÉE, M., Marie-Victorin, un itinéraire exceptionnel, Montréal, Éditions Héritage, 1983.
La lecture de BEAUDET, G., Confidence et combat, lettres (1924-1944), Montréal, Lidec, 1969. a aussi été très agréable hier soir… notamment pour le plaisir de découvrir l’humour subtil du Frère Marie-Victorin.
Tu me rappelles mon passage chez les jeunes naturalistes alors que j’étais adolescent…
Tout un bonhomme effectivement que ce Frère!
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