De l’importance de l’outil (suite)

À la suite de ce texte, que j’adressais à Michel, et de ce commentaire de Jean-Luc Raymond, et puisque je n’arrive pas à publier ma réponse sur Médiatic (trop longue semble-t-il)…

Voilà, pour alimenter la conversation, quelques idées complémentaires sur l’influence du choix des outils pour réaliser un carnet…


–/ début du commentaire à Jean-Luc /—

Je suis bien d’accord avec toi Jean-Luc qu’il est toujours possible d’arriver à des résultats semblables avec des outils très différents. Je le mentionne d’ailleurs dans mon texte.

Ce qui m’intéresse davantage toutefois c’est comment un outil guide/oriente une démarche dans un sens ou dans un autre. En ce sens, ce que je dis c’est que « réfléchir l’outil cyberportfolio » dans le cadre de SPIP n’aurait pas été aussi « facile » qu’avec MT… parce que devant certaines difficultés, la « logique de MT » nous ramenait à des solutions « naturelles » qui ne sont pas les mêmes avec SPIP. En rendant certaines choses « faciles à implanter » et d’autres « très complexes ou coûteuses à mettre en place », MT a guidé nos choix vers ce qui est devenu les cyberportfolios.

Si nous avions choisi SPIP, nous serions sans doute arrivés à autre chose. Meilleur ou pas, je ne sais pas, mais la démarche aurait été différente, et (à mon avis) plus laborieuse.

Mais est-ce qu’il serait possible aujourd’hui de refaire les cyberportfolio avec SPIP, ou WordPress ou Drupal, sans doute… c’est le chemin parcouru dans la conception qui n’est pas le même. D’où l’idée d’heuristique: MT a été pour nous un excellent laboratoire de réflexion pédagogique. L’expérience (limitée) que j’ai de SPIP a été moins stimulante de ce côté. Peut-être parce que SPIP est un outil d’éditeur avant tout… ce qui ne l’empêche évidemment pas de faire autre chose… mais sa logique interne est en conséquence.

Au fait, au Québec aussi SPIP est *largement* plus utilisé dans le monde scolaire et associatif et *loin de moi* l’idée de juger ce choix. À chacun de choisir ses outils, en fonction des objectifs qui lui sont propres. Et il n’est pas impossible que pour d’autres types de projets je fasse aussi appel à SPIP ou à d’autres outils. Je ne suis pas vendu à MT à tout prix et j’en connais bien des limites…

Il reste que je maintiens que le choix d’un outil pour développer un site Web est loin d’être neutre: que ce soit pour « un simple carnet » ou un « espace de travail collectif complexe ».

Peut-être vaudra-t-il la peine de poursuivre la discussion avec des exemples beaucoup plus concrets. Qu’en penses-tu?

—/ fin du commentaire /—

Une réflexion sur “De l’importance de l’outil (suite)

  1. SPIP est un outil concu pour la publication. Il est oriente en ce sens. Il serait interessant de voir differents outils utilises par des publics similaires pour voir comment l’apprentissage se passe (cf. mon billet de ce matin ou je cite Alain Giffard).
    Je ne suis pas pro-SPIP ou pro-MT ou pro-etc… L’important c’est de s’y retrouver et effectivement le choix des outils se doit d’etre pense et tester en amont ;-)

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