Se battre pour une cité éducative?

Extrait du Rapport Faure (UNESCO, 1972). Page 187.

« Certes, toute conception novatrices de l’éducation se heurte à des obstacles […] et à de grandes résistances […] conscientes et inconscientes. D’ordre pratique et d’ordre métaphysique. De la part de traditionnalistes que leurs adversaires qualifient de passéistes, comme de la part de prospecteurs d’avenir que les autres traitent d’utopistes. De l’intérieur, au plan des structures éducatives, et de l’extérieur, au niveau des réactions politiques. Au nom de craintes légitimes, inspirées par la fragilité des mécanismes psychiques de l’enfance, et d’effrois injustifiés à l’idée des prétendus désordres qu’entraîneraient des réformes réelles. Il est vain de prétendre « se battre » pour une Cité éducative qui s’instaurerait un beau jour, toute formée et équipée, astiquée comme un jouet neuf, par la vertu de belles paroles. Tout au plus est-ce l’un des signes qui peuvent s’inscrire sur les bannières d’un rude combat politique, social et culturel, capable d’en créer les conditions objectives — un appel à l’effort, à l’imagination, à l’audace conceptuel et pratique. »

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