Écrire n’importe où


Je me suis acheté un iPad il y a quelques mois. Je savais que j’aurais de nombreux déplacements à faire d’ici la fin de l’année. Je voulais diminuer le poids que j’aurais à trimbaler un peu partout. Je pensais au poids de l’ordinateur, mais aussi à celui du papier que j’aurais à transporter (documents, notes, etc.). Je voulais aussi améliorer mon autonomie du réseau électrique. 

J’espérais aussi que la souplesse du iPad m’amène à écrire un peu plus. À lire davantage. Voire à dessiner un peu.

Et jusqu’à présent, tous mes souhaits sont satisfaits. Je suis très content! Au point où je n’utilise pratiquement plus l’ordinateur, même quand je l’ai à la portée de la main (sinon pour quelques taches précises, pour lesquelles le iPad n’est pas encore tout à fait à point). Il m’a fallu un certain temps d’adaptation… mais ça y est… j’y suis presque!

J’écris beaucoup plus. Plus souvent surtout, même pour de très courtes périodes. Et dans des lieux beaucoup plus variés.

Les caractéristiques du iPad créé des conditions d’écriture intéressantes… 

La caméra frontale, par exemple… qui me permet d’accompagner mes notes personnelles dans DayOne d’une photo du lieu où j’écris… que je peux chaque fois prendre naturellement, sans devoir faire d’efforts pour la discrétion. 

Et j’ai l’impression qu’il y a tant à découvrir encore… 

Fin prêt (ou presque)

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Dernières journées de vacances. Période de rédaction.

Je viens donc tout juste de terminer le texte que je présenterai à titre de mémoire, mercredi prochain, devant la Commission culture et éducation, dans le cadre des auditions publiques sur le document intitulé : «Document de consultation sur la réglementation du prix de vente au public des livres neufs imprimés et numériques». Une dernière relecture demain matin et peut-être quelques ajustements. Je le publierai ensuite ici mercredi en début d’après-midi, après en avoir fait la présentation aux députés membres de la commission.

Le titre du mémoire devrait être: Réglementer le prix des livres numériques pour protéger la concurrence et stimuler l’innovation. [Mise à jour: ce sera finalement Réglementer le prix des livres numériques pour stimuler la concurrence et l’innovation dans un marché encore naissant].

Je pense que c’est un document qui ne comportera pas de grandes surprises pour ceux et celles qui ont lu mes réflexions préparatoires:

L’art de réglementer

Réglementer le prix des livres? Contexte.

Réglementer le prix des livres? L’édition.

Réglementer le prix des livres? Le gros mot.

Réglementer le prix des livres? Une spécificité du numérique.

Réglementer le prix des livres? Pourquoi.

…ainsi que les réponses que j’ai formulées à la suite de certains commentaires, notamment ici et .

Le fil conducteur sera sans doute un peu différent, mais sur le fond… je défendrai évidemment les mêmes idées. Je n’ai pas changé d’avis au cours des dernières heures!  ;-)

Retour au boulot demain matin (je devrais dire ce matin, à l’heure qu’il est)… pour une semaine qui s’annonce des plus intéressantes.

Mise à jour: le mémoire est ici…

Le confort et l’ambivalence

Notes du 6 janvier 2011 — que je reprends ici, presque un an plus tard, pour m’inviter (me forcer?) à poursuivre une réflexion malheureusement laissée en plan.

 

Denys Arcand a proposé Le confort et l’indifférence.

Je suis plutôt inspiré par Le confort et l’ambivalence.

* * *

Je ne pense pas que les pas-si-jeunes sont si indifférents. Ils savent s’indigner et réagir.

Parfois même s’engager. Mais c’est rare — parce qu’ils hésitent. Trop. Toujours.

Ils sont ambivalents.

Le confort dans lequel ils vivent (pas forcément financier ou matériel) n’est certainement pas étranger à leur ambivalence, mais elle n’en est pas non plus complètement responsable. Ils le sont aussi par essence. Je le suis aussi par essence.

Inutile toutefois d’être trop sévères à leur égard, à notre égard, par rapport à cela. Exit les pontifs.

Entre Le confort et l’indifférence et Le confort et l’ambivalence, est-ce qu’il n’y a pas un pas dans la bonne direction? Je le crois — même si je m’en désespère parfois.

Mais c’est le pas suivant qui m’intéresse.

Celui qui engage, qui manifeste un choix, personnel — un choix qui affecte le confort, qui force à piger dans cet actif, à franchir une étape.

Un choix qui est autre chose que de faire le choix de ne pas faire de choix.

Le choix qui sort celui qui le fait de la logique d’une vie qui se construit seulement sur l’addition.

Celui qui force à sacrifier quelque chose, ou qui amène à prendre le risque de perdre quelque chose.

* * *

Il ne s’agira pas dans ce texte de juger les pas-si-jeunes. Ce serait à la fois inutile et inintéressant.

Il s’agit plutôt de mettre en scène cette ambivalence, la rendre obsessionnelle — jusqu’à l’inconfort.

Il faut n’en pas pouvoir lire plus — s’impatienter devant l’ambivalence des personnages et (pire?) devant leur difficulté à sortir de l’ambivalence.

Il faudrait arriver à suggérer le coût de cette ambivalence.

* * *

Je ne sais pas où je m’en vais avec ça. Je ne suis pas certain que c’est la voie que j’ai envie de suivre.

Je ne sais pas trop si j’écrirai ce texte — pourquoi après tout? J’hésite.

De la page aux écrans (conférence pour l’AQUOPS 2010)

Je prononcerai la semaine prochaine la conférence d’ouverture du colloque de l’AQUOPS — un événement qui me tient particulièrement à coeur parce qu’il a été très important dans mon histoire personnelle et professionnelle. Le thème du colloque de cette année est Prendre le temps des TIC.

Le programme annonce:

« PRENDRE LE TEMPS DES TIC, c’est savoir prendre le temps nécessaire à l’apprentissage et à la compréhension des technologies de l’information et des communications, savoir les mettre en relation pour mieux les intégrer à la pédagogie, savoir se mettre à jour. »

Je dois évidemment me plonger dans les prochains jours dans la préparation finale de cette conférence: rassembler les notes que j’ai prises au cours des dernières semaines, faire quelques lectures complémentaires, structurer tout cela, réaliser le support visuel.

Et je me dis ce matin qu’avec tous les moyens de communication et de partage dont nous disposons aujourd’hui, il serait intéressant de compléter cette préparation avec le monde — en sollicitant des idées, des suggestions; en demandant aux personnes qui prévoient être présentes (et à celles qui suivront le colloque à distance) s’il y a des sujets qu’elles souhaiteraient particulièrement voir abordés au cours de cette conférence.

Je reprends donc ici le texte de présentation de la conférence — tel que présenté dans le programme — comme point de départ des échanges qui pourraient prendre forme ici (et sur Twitter, et ailleurs…) cette semaine si l’idée de compléter collectivement la préparation de cette conférence ensemble plaît à quelques autres personnes.

De la page aux écrans

ou comment les profs peuvent être les moteurs de la révolution documentaire en cours autour du livre numérique.

L’école est un espace à la fois ouvert et protecteur, nourri par l’innovation et par la tradition — un espace où l’enseignant est le plus souvent seul avec ses élèves, mais où on attend de lui qu’ils agissent de concert avec leur milieu. Un espace où on s’émerveille du potentiel des nouvelles technologies, mais où on peste aussi contre certains des bouleversements qu’elles provoquent.

L’école est un milieu où on utilise tous les jours des manuels scolaires, des ouvrages de référence et des documents de toutes sortes — des documents de plus en plus souvent numériques. Quels sont les enjeux associés à cette transformation d’un point de vue pédagogique? S’agit-il seulement de reprendre ce qui existe sur papier pour le transposer à l’écran? Non… certainement pas… c’est en tout cas le point de vue que nous présentera Clément Laberge!

À suivre plus tard dans la semaine… Toutes les idées, les souhaits, etc. sont les bienvenus.

Comment écrire quand la distraction est partout?

Cory Doctorow est un journaliste canadien, également auteur de romans de science fiction et blogueur — prolifique dans les trois cas. Locus Magazine nous offre ce mois-ci un texte dans lequel il survole les trucs qui lui permettent d’écrire autant à une époque où la distraction est omniprésente: Writing in the Age of Distraction. Ses conseils me semblent très pertinents.

Quelques extraits, suivis de courtes réactions personnelles :

Short, regular work schedule

When I’m working on a story or novel, I set a modest daily goal (…) The secret is to do it every day, weekends included, to keep the momentum going, and to allow your thoughts to wander to your next day’s page between sessions. (…)

Leave yourself a rough edge

When you hit your daily word-goal, stop. Stop even if you’re in the middle of a sentence. Especially if you’re in the middle of a sentence. That way, when you sit down at the keyboard the next day, your first five or ten words are already ordained, so that you get a little push before you begin your work. (…)

Don’t research

Researching isn’t writing and vice-versa. When you come to a factual matter that you could google in a matter of seconds, don’t. Don’t give in and look up (…) That way lies distraction — an endless click-trance that will turn your 20 minutes of composing into a half-day’s idyll through the web. (…)

Don’t be ceremonious

Forget advice about finding the right atmosphere to coax your muse into the room. (…) When the time is available, just put fingers to keyboard and write. (…)

Kill your word-processor

Word, Google Office and OpenOffice all come with a bewildering array of typesetting and automation settings that you can play with forever. Forget it. All that stuff is distraction (…)

Realtime communications tools are deadly

The biggest impediment to concentration is your computer’s ecosystem of interruption technologies: IM, email alerts, RSS alerts, Skype rings, etc. Anything that requires you to wait for a response, even subconsciously, occupies your attention. (…) leaving your IM running is like sitting down to work after hanging a giant « DISTRACT ME » sign over your desk, one that shines brightly enough to be seen by the entire world.

* * *

C’est pour Cory Doctorow. Et moi alors? Réflexions:

Écrire un peu tous les jours: je m’y suis remis depuis le début de l’année —sans perdre de vue qu’écrire et publier, ce n’est pas forcément la même chose, comme LeRoy le signalait gentiment à Sylvain Carle il y a quelques jours dans un commentaire.

Savoir suspendre l’écriture: j’ai beaucoup de difficulté à laisser ainsi un texte en plan (et à plus forte raison en plein milieu d’une phrase!) mais je suis curieux d’expérimenter.

Ne pas faire de recherche: je suis d’accord — et je pratique! J’ajouterais, pour l’écriture destinée au Web: ne pas intégrer les liens dans le texte au fur et à mesure — attendre que le texte soit terminé.

Ne pas faire de cérémonial: je suis d’accord — et je pratique! Même le iPhone peut parfois me servir de clavier pendant mes trajets de bus.

Abandonner le traitement de texte: je nuancerais… qu’importe l’outil, dans la mesure où il permet de se concentrer sur la tâche d’écriture. J’ai déjà évoqué quelque part que j’avais acheté WriteRoom afin d’avoir un espace d’écriture d’où disparaissent toutes les sources de distraction: les menus, fenêtres, etc. Pour redécouvrir l’écran blanc: comme la page blanche. Cela a été une révélation pour moi — la redécouverte de la concentration — et j’exagère à peine! Pour mon plus grand plaisir, la nouvelle version de Pages intègre aussi cette indispensable fonction.

Fermer la messagerie instantanée (et Twitter!): toujours! toujours! toujours! Je suis d’accord — même si c’est parfois difficile!

Voilà pour ma réflexion personnelle sur les trucs de Cory Doctorow.

Et vous — comment aménagez-vous votre espace-temps d’écriture? Comment évitez-vous l’omniprésente distraction?

À la fois gratuit… et le meilleur vendeur de l’année 2008

Lu sur Framablog:

« On risque d’en parler longtemps. Imaginez-vous en effet un album de musique sous licence Creative Commons, disponible gratuitement et légalement sur tous les sites de partage de fichiers, et qui arrive pourtant en tête de meilleurs ventes 2008 sur la très fréquentée plate-forme de vente en ligne Amazon ! »

Aussi: Chris Anderson: The best selling MP3 album of the year was free

Et pourquoi pas: Actualitté: Sony reconnaît que les DRM augmentent le piratage

Quelques chiffres sur l’édition québécoise en 2007

Parmi mes lectures du temps des Fêtes, pour préparer quelques projets d’écriture — de réponses à des blogueurs et, peut-être aussi d’un livre à venir en 2009:

« Il semble bien que, contrairement à 2005 et à 2006, la forte croissance des ventes de livres au Québec en 2007 ait surtout profité aux éditeurs étrangers. Ce ralentissement de l’édition québécoise sur son marché est en partie compensé par un accroissement des ventes hors Québec, tandis que tant les distributeurs que les éditeurs du Québec ont connu un repli relatif sur le réseau de détail face aux fournisseurs étrangers. »

Source: Édition québécoise 2007 : exportations en hausse et baisse sur le marché national – No 43, Décembre 2008

Je retiens particulièrement de ce document les figures 4 et 5, concernant les ventes directes des éditeurs vs les ventes réalisées par les distributeurs.

Mon conseil d’administration virtuel…

C’est fait! J’ai finalement convoqué une réunion de mon conseil d’administration virtuel. Treize invitations ont été (virtuellement) lancées pour une réunion qui se tiendra au cours des prochaines semaines. J’avais l’intention de le faire depuis bien longtemps, mais ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai pris le temps de le faire… Dire que Mario a déjà eu le temps de tenir deux rencontres avec le sien depuis le temps qu’on en parle…

Comme je ne sais pas encore quelle sera la teneur des échanges (virtuels) que nous aurons au cours de cette rencontre (virtuelle), je ne m’engagerai évidemment pas en publier le procès verbal ici, ou même un résumé de celui-ci, mais comme je m’y étais un peu engagé, voici néanmoins la liste des personnes qui ont été convié à la première réunion de mon CA virtuel — dans l’ordre où ils ont pris place autour de la table (virtuelle).

En rappelant que c’est un exercice imaginaire…

Lire la suite de « Mon conseil d’administration virtuel… »

Cultiver le goût d’entreprendre à l’école

Cultiver le goût d’entreprendre à l’école: c’est le thème du Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, pour lequel j’ai accepté avec grand plaisir de prononcer la conférence inaugurale, le 20 octobre prochain.

Cultiver le goût d’entreprendre? Qu’est-ce que cela signifie?
Et le faire à l’école? Qu’est-ce que ça peut bien impliquer?
Et comment ces questions devraient nous interpeller comme éducateurs?

Parmi les pistes que je compte explorer, il y a celle du rôle (et du potentiel!) des technologies de l’information et de la communication pour développer ce goût d’entreprendre.

Parce que je crois que l’ordinateur (et les réseaux qu’il rend possible) change profondément le rapport qu’on entretient avec notre milieu… et que cela est au coeur notre capacité d’entreprendre… et peut-être aussi du goût qu’on peut avoir à le faire.

La culture du logiciel libre, par exemple, n’est-elle pas justement une invitation à voir le monde différemment, à s’y voir comme un entrepreneur plutôt que comme un consommateur?

À développer dans les prochains jours.

Quelques textes choisis

Quelques-uns des textes que j’ai écris au cours des trois dernières années me semblent particulièrement bien illustrer mes principaux champs d’intérêts ainsi que ma façon d’aborder ces sujets.

À ce jour, je retiens particulièrement ceux-ci:

Le rôle des intellectuels: le devoir de proposer (22 mars 2003)

L’histoire a maintes fois démontré que les êtres humains ont besoin de rêver […] Or, n’est pas donné à tout le monde de pouvoir formuler un projet, de donner forme à des idées, de faire naître les rêves inspirants qui rassemblent les peuples. […] Si les intellectuels ne sont pas là pour tenir ce genre de discours, personne d’autre ne le fera à leur place. De ce fait, il est de leur responsabilité de formuler des projets de société et de les soumettre au débat public. Cette responsabilité constitue en quelque sorte la contrepartie de l’éducation qu’ils ont reçue.

Québec: une vision d’avenir qu’il presse de formuler (6 octobre 2002)

Au moment où le gouvernement du Québec est sur le point de rendre public un nouveau modèle d’organisation économique pour la région de la Capitale-nationale, il me semble que la ville de Québec a grandement besoin d’une vision plus claire de son développement. Un projet concret et rassembleur. Comme acteur potentiel de ce développement, j’en aurais personnellement besoin en tout cas…

Faire de Québec une cité éducative: et comment! (22 mars 2003)

…il existe actuellement à Québec une réelle opportunité de formuler, à court terme, un projet de société basé sur l’apprentissage et l’innovation. (…) Pour être le levier de développement socio-économique que nous souhaitons, le projet de faire de Québec une cité éducative doit être plus qu’un slogan ou qu’une marque de commerce. Il devra s’incarner rapidement par la réalisation d’initiatives précises, ancrées dans la réalité du milieu.

Le raisonnement derrière l’idée d’une cité éducative (2 octobre 2004)

… je consigne ici les éléments essentiels du raisonnement qui décrit mon engagement dans ce projet de faire de Québec une cité éducative.

De l’économie du savoir à l’économie de l’apprentissage (2004)

…je crois profondément qu’à l’instar de centaines de villes qui réfléchissent actuellement aux moyens dont nous disposons pour revoir les rapports traditionnels entre la ville et l’éducation, il faut adopter l’idée que nous vivons dans une « économie de l’apprentissage » plutôt que dans une « économie du savoir » et nous laisser inspirer par une conception de la ville comme une « cité éducative ».

Essai sur la cyberpédagogie (2 octobre 2002)

…je suis à la recherche d’une école dont les principaux acteurs connaissent suffisamment les nouvelles technologies pour comprendre que les enjeux éducatifs actuels sont d’abord et avant tout culturels et que la cyberpédagogie n’a rien à voir avec la maîtrise d’un ensemble particulier de logiciels. Je cherche une école qui prendra les moyens nécessaires pour habiliter de petits êtres humains à se côtoyer de façon libre et solidaire […] Et si elle n’existe pas cette école, eh bien, il faudra l’inventer !

Façonner sa vision du monde avec les TIC (10 décembre 2003)

Ce n’est pas par élitisme qu’il faut insister sur l’importance des technologies à l’école, c’est par humanisme. Parce que nous savons dorénavant que ces nouvelles technologies offrent aux élèves de nouveaux moyens d’aller à la rencontre de l’autre, d’apprendre à travailler en communauté, de multiplier les occasions de partager de l’information et de créer ensemble. […] Façonner sa vision du monde, c’est beaucoup plus qu’interpréter le monde tel qu’il est, c’est aussi acquérir sur lui un pouvoir d’action, et pour cela être capable de l’imaginer autrement.

Blogs, wikis, RSS (surtout!) et le reste…

Le texte Beyond blogs, and wikis, and other hot stuff, m’a mis sur la piste de cet autre: Blogs are not the only fruit

« Looking beyond blog and wikis, many other types of tools are adopting socially connected characteristics, such as photo sharing, social bookmarking, notetaking and many other types of applications. We will need better aggregation and concept matching tools in order to pull together an increasing amount of online interaction that is becoming spread across too many places right now »

…puis de celui-ci: 10 Reasons Nonprofits Should Use RSS

RSS is in relatively early stages. The tools are still pretty raw but it pays for nonprofits, in their efforts to gain mindshare for the change they are trying to make, it get in on the ground floor of these types of communication technologies. It’ll better position you to take advantage of them as they mature and additional uses become available.

Ouf… à la fois épeurant et ennivrant de trouver des choses aussi près de mes plus récentes réflexions pour le livre.

43 Things et l’apprentissage

Intéressant début de discussion ici, entre 17 personnes qui partagent l’objectif « d’explorer comment 43Things.com peut favoriser l’apprentissage ».

Précisons que 43 Things est un système qui permet d’établir des réseaux entre personnes qui partagent des objectifs, et ce, quelle que soit leur nature (c’est ici pour en savoir un peu plus… sachant qu’il vaut mieux l’essayer quelques jours pour comprendre l’étonnante mécanique).

J’amorce pour ma part la réflexion en étant frappé par le rapprochement qu’il est possible de faire entre la métaphore des Arbres de connaissances, et la nature du réseau qui se déploie grâce à des systèmes tels que 43 Things.

La possibilité pour les membres d’une communauté de formuler, communiquer et partager facilement leurs objectifs (personnels et collectifs) m’apparaît être une dimension essentielle à l’avènement d’une véritable cité éducative. C’est dans ce contexte qu’il devient possible de discuter de ces objectifs, de s’entraider pour les atteindre, d’en négocier le degré de priorité, voire d’en faire un projet de société.

Il reste évidemment possible d’imaginer une cité éducative sans outils informatiques mais il faut admettre que ceux-ci représentent des leviers de plus en plus puissants pour y arriver. J’en suis même à penser que quand des mécanismes de développement de réseaux humains aussi puissants que ceux que j’explore par les temps qui courent deviendront largement accessibles au sein d’une communauté, nous serons inévitablement au point de bascule vers la cité éducative, qu’on l’ait planifié ou non! Presque tout restera alors à faire… mais le contexte sera (enfin) favorable. Ce jour là, ce sera plus simple d’imaginer la ville comme une cité éducative qu’autrement. On aura changé de paradigme.

Décidément… faudra que je formule une suite à ce billet qui date déjà de presque 30 mois! Parce que bien des choses ont changées dans le cyberespace depuis ce temps!

Quand la responsabilité se substitue à l’obligation

Un extrait (oublié) de la page 186 du Rapport Faure (UNESCO, 1972) dont la version française numérisée est ici.

« Nous voici portés bien au-delà d’un simple changement systémique, si radical soit-il. Ce sont les termes mêmes du rapport entre société et éducation qui changent de nature. Une configuration sociétale qui ferait cette place à l’éducation, qui la situerait à ce rang, mériterait un nom bien à soi: cité éducative. Son avènement ne pourrait se concevoir qu’au terme d’un processus de compénétration intime de l’éducation et du tissu social, politique et économique, dans les cellules familiales, dans la vie civique. Il implique que puissent être mis en toutes circonstances à la libre disposition de chaque citoyen les moyens de s’instruire, de se former, de se cultiver à sa propre convenance, de telle sorte qu’il se trouve par rapport à sa propre éducation dans une position fondamentalement différente, la responsabilité se substituant à l’obligation. »