Cultiver le goût d’entreprendre à l’école: c’est le thème du Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, pour lequel j’ai accepté avec grand plaisir de prononcer la conférence inaugurale, le 20 octobre prochain.
Cultiver le goût d’entreprendre? Qu’est-ce que cela signifie?
Et le faire à l’école? Qu’est-ce que ça peut bien impliquer?
Et comment ces questions devraient nous interpeller comme éducateurs?
Parmi les pistes que je compte explorer, il y a celle du rôle (et du potentiel!) des technologies de l’information et de la communication pour développer ce goût d’entreprendre.
Parce que je crois que l’ordinateur (et les réseaux qu’il rend possible) change profondément le rapport qu’on entretient avec notre milieu… et que cela est au coeur notre capacité d’entreprendre… et peut-être aussi du goût qu’on peut avoir à le faire.
La culture du logiciel libre, par exemple, n’est-elle pas justement une invitation à voir le monde différemment, à s’y voir comme un entrepreneur plutôt que comme un consommateur?
À développer dans les prochains jours.
Pour ce qui est de l’utilisation des TIC, j’ai la même opinion que vous. Par contre, ce que je vois régulièrement c’est que l’utilisation des ressources se fait dans un cadre « magistral ». Ce que je veux dire c’est que l’enseignant utilise l’ordinateur comme rétroprojecteur ou feuille, d’exercice ce qui n’est pas le plein potentiel. Nous pilotons un projet et nous avons 98 élèves ainsi que 12 enseignants qui ont chacun leur ordinateur portatif. Est-ce que l’utilisation de l’ordinateur est à son plein potentiel? Non! Il est difficile pour certains d’explorer et surtout d’essayer de nouvelles choses car le manque « d’habileté techniques » fait en sorte que pour eux, ce n’est pas intéressant et trop LONG. Mais je continue à espérer et à travailler avec eux.
J’aimerais ajouter concernant les logiciels libres qu’il serait probablement très profitable pour le Québec dans son ensemble si l’on consacrait une partie du temps consacré à l’enseignement des mathématiques à initier les élèves à la programmation informatique. Il s’agit d’une activité où la logique prime mais qui laisse place à la créativité et à l’entrepreneuriat une fois que les fondations sont mises en place. Imaginez de plus les économies si de manière générale les Québécois pouvaient se passer de MacOS ou de Windows.
Cela semble complètement fou, pourtant ce serait si simple…
Une question naïve sur cette vertu du logiciel libre, n’est-ce pas une vertu de toute mise en activité… on pourrait initier les élèves à construire les chaises de leur classe ou l’électricité de leur collège ou apprendre le latin davantage ou apprendre la logique elle-même ? L’informatique est-il un formidable outil au service du curriculum ou doit-il être une des disciplines du curriculum
Thierry
Je pense aussi, Thierry, que c’est d’abord et avant tout la mise en activité qui est au coeur du goût et de la capacité d’entreprendre. Je ne pense pas non plus que l’entrepreneuriat doit nécessairement être une composante explicite du curriculum.
La référence au logiciel libre a d’utile qu’elle est provoquante, parce qu’on imagine parfois, à tort ou à raison, que c’est un monde qui s’exclut de l’entrepreneuriat étant donné que « tout y serait gratuit ».
C’est plutôt la dimension « espace de création » du monde du libre dont je souhaite me servir pour les fins de la discussion. Et donc le potentiel de « mise en activité » qu’il représente, c’est vrai.
Je suis entièrement d’accord avec les commentaires concernant la « mise en activité » toutefois je crois qu’en plus de cela la programmation (que je distingue ici de ce qui est généralement enseigné sous le vocable « informatique ») a une valeur en elle-même. Non seulement permet-elle de développer des habiletés logiques et la capacité d’abstraction mais elle a l’avantage de s’insérer à la jonction du théorique et du pratique.
Évidemment, l’on s’éloigne de la question de l’entrepreunariat, mais je pense qu’il était tout de même pertinent de soulever ce point aussi.