Entre les très nombreux articles et lettres sur la grève des étudiants et ses enjeux, on trouve ces jours-ci dans les médias des textes sur le financement public des écoles privées, sur les ressources dont disposent les écoles publiques, sur la place de la religion à l’école, sur l’enseignement de l’anglais au primaire, sur la réforme au secondaire…
Wow! on peut dire que l’éducation est en train de reprendre sa place dans les préoccupations de la population. Enfin! C’est pas trop tôt!
Reste à transformer cet intérêt (soudain?) en engagement réel et ce patchwork d’intérêts divers en véritable projet de société… comme le faisait remarquer ce matin Serge Bouchard à Indicatif présent.
«Enfin! C’est pas trop tôt!». Je seconde. Ce qu’il y a avec l’éducation, c’est que les «effets» ne peuvent se faire sentir que sur du moyen/long terme. Distinctement, pour ce qui est de la santé, tout le monde se sent directement concerné dans l’immédiat. D’où la grande mobilisation de l’ensemble de la population à cet égard. À cela, il ne faut pas oublier d’ajouter une population qui prend de l’âge et le nombre de jeunes qui diminue. Une sociologue me disait l’an dernier que le système d’éducation était beaucoup plus important pour une société que celui de la santé et que l’on ne mettait peut-être pas en ce moment l’énergie nécessaire où elle le devrait. Non pas que la santé ne soit pas importante mais, sans passer d’un extrême à l’autre, je crois qu’il est plus que souhaitable/nécessaire que les «questions sociales» entourant l’éducation soient davantage discutées en société.