Le laboratoire des réformes

Pour alimenter ma réflexion sur la réforme dans la perspective des idées de Guy Rocher, je pense que je vais me tourner vers la lecture de ces deux textes:

  • « Éducation et révolution culturelle » (1973). Un article publié dans École et société au Québec. Éléments d’une sociologie de l’éducation. Tome I. Textes choisis et présentés par Pierre W. Bélanger et Guy Rocher, pp. 123-148. Montréal: Éditions Hurtubise HMH ltée, 1975, 218 pages. Nouvelle édition revue et augmentée. (disponible ici, en différents formats)
  • ROCHER Guy, «Le ‘laboratoire’ des réformes dans la Révolution tranquille», Conférence Desjardins, Montréal, Programme d’études sur le Québec, Université McGill, 2001, 31 p. (en format pdf, sur le site du CRDP)

Dans ce second texte, on trouve une section sur « les éléments fondateurs d’une théorisation de la réforme ». L’auteur y présente quatre axes qui me semblent inspirants:

Axe 1 ‹ Effectivité et légitimité
Axe 2 ‹ Les acteurs et la construction de la réforme
Axe 3 ‹ La traduction normative de la réforme
Axe 4 ‹ Réforme et classe moyenne

Réflexions post-lecture à suivre…

3 réflexions sur “Le laboratoire des réformes

  1. Dans la même perspective de l’introduction des changements en éducation, la thèse que j’ai soutenue il y a un an avait pour objectif de comprendre comment s’était effectuée l’introduction du B2i dans l’enseignement en France.
    Je me suis appuyé sur les méthodes de Michel Callon et Bruno Latour ainsi que sur les travaux de synthèse de M. Bernoux.
    Dans ces travaux plutôt que de passeurs on parle d’alliés et d’alliance, mais aussi de traduction. Le développement d’une réforme dépend non seulement des acteurs mais aussi de la traduction qu’ils font des textes qui leurs sont proposés. La notion de traduction implique un temps d’ajustement entre les auteurs et les usagers, indispensable pour faire en sorte que cette traduction ne soit pas seulement descendante, (des responsables vers les acteurs de terrains) mais aussi ascendante. Ce mouvement dialectique est essentiel pour éviter le piège repéré en France du rôle inverse que jouent les alliés qui au lieu d’être des passeurs deviennent vite des bloqueurs, surtout quand ces passeurs sont considérés par leurs pairs comme des « spécialistes »…
    Bruno Devauchelle

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