
La plage était très propre ce matin. La marée n’avait presque rien rapporté sur la grève.
J’ai bu mon café tranquillement en regardant l’horizon. Un précieux moment de méditation.
C’est en retournant vers le chalet que cette toute petite étiquette a attiré mon attention.
Elle flottait à la surface d’une petite flaque d’eau, au creux d’un rocher. Une étiquette qu’on trouve souvent collée sur les fruits et légumes à l’épicerie.
En faisant quelques recherches, j’ai appris que ce type d’étiquette s’appelle un PLU (pour Price Look Up) — et que 4026 correspond bien au code des poires Bosc (qui ne sont pas biologiques, sinon il y aurait un 9 devant le code).
J’ai aussi appris qu’il se vend au moins 250 millions de ce type de poires dans les épiceries nord-américaines chaque année, et qu’elles portent presque toutes une étiquette comme celle-ci.
Et c’est plus de 500 milliards de ces étiquettes qu’on colle sur l’ensemble des fruits et légumes dans le monde chaque année! Des étiquettes qui sont rarement biodégradables et qui se retrouvent très souvent dans la nature (il y a à peu près juste la France qui exige qu’elles soient biodégradables, mais pas le Canada ni le Québec).
Plein d’informations fascinantes, mais qui ne faisaient pas un texte très intéressant…
Je me suis donc plutôt demandé comment cette étiquette avait bien pu se retrouver là.
J’ai fait plusieurs hypothèses: certaines très plausibles, et d’autres beaucoup plus tirées par les cheveux.
J’ai aussi imaginé un texte qui ferait un lien avec le texte du 4 juin au sujet de l’espoir — parce que ça sonne comme les poires, mais je n’ai pas osé…
Je me suis plutôt mis à la recherche d’un caillou avec une forme de poire pour rendre hommage à Magritte:

Que dire d’autre ? Merci pour cette poire.