Il est tombé pendant la nuit une minuscule petite neige. Des paillettes. Juste assez pour blanchir la rue. Seulement la rue. Sur les terrains, la neige s’est perdue dans le gazon, sans qu’on la remarque.
La rue qui m’accueille est une page blanche. J’écris d’un trait noir en marchant. Et je pense à Roland Giguère.
Les mots-flots viennent battre la plage blanche où j’écris que l’eau n’est plus l’eau sans les lèvres qui la boivent
À mon retour, j’ai trouvé devant l’imprimante une page couverte de tout petits blocs de bois. Et le socle de Charles et de la Grande Vague.
Tout cela est de plus en plus mystérieux. J’aurais peut-être dû vérifier si c’était là avant de partir marcher…

les lutins….