Un peu de déception ce matin. Je savais que Le Soleil devait publier un dossier sur 20 leaders économiques de demain pour la région de Québec. J’avais rencontré un journaliste au début de l’été à ce sujet. J’avais aussi vu les publicités annonçant le dossier plus tôt cette semaine.
Les gens qui me connaissent savent que je cherche rarement la visibilité médiatique. J’étais d’ailleurs beaucoup plus excité à l’idée de lire le dossier dans son ensemble, que de me voir la bette dans le journal. J’avais hâte de voir ce que « ceux qui seront à leur apogée en 2020 » ont dans le corps (et dans le coeur!). Et c’est là que la déception est grande. Parce qu’à près de chose près, le dossier est constitué d’encadrés qui présentent en quelques phrases, très courtes, les 20 personnes qui ont été retenues par Le Soleil.
Le contenu des encadrés est aussi parfois un peu curieux… si je me fie à ce que je lis à mon sujet: sur la formation, sur la nature des activités d’Opossum, sur mes projets et ambitions (bon, c’est certain qu’il aurait été un peu surprenant d’écrire « changer le monde », mais quand même…!). Ce qui est un peu plate quand on constate ça dans sa propre fiche, c’est qu’on doute aussi de celles des autres.
La lecture du journal de ce matin me laisse donc avec un sentiment partagé. Je suis ravi de l’initiative du Soleil — que j’encourage à répéter régulièrement ce genre d’expérience — mais je suis déçu parce que j’avais rêvé d’un dossier plus inspirant.
Tout ça me laisse un peu sur l’impression d’une génération (celle qui fait Le Soleil) qui écoute celle qui la suit… mais un peu distraitement, en essayant sans grande conviction de témoigner de sa perspective sur le monde. Le résultat n’est pas mauvais… juste nettement insuffisant.
Jeux de mots et d’images 
Quand on lit ou qu’on entend dans les médias des choses qui concernent des sujets qu’on connaît bien, on fait souvent le constat que c’est mal rapporté, truffé d’erreurs factuelles, etc.
Et comme tu dis, ça en dit long sur tout le reste, ce qu’on connaît moins bien ou pas du tout. L’information véritable est difficile à trouver. Et c’est un peu beaucoup paradoxal dans ce monde hyper-médiatisé. Dommage.
Les médias télévisuels ne font qu’effleurer la surface des sujets. Normalement, la presse écrite devrait approfondir le traitement de l’information, mais des quotidiens comme Le Soleil se contentent de plus en plus d’amenuiser la couverture pour embrasser plus de sujets. C’est très désolant. Heureusement qu’il reste le livre pour aller au fond des choses.
Entre la superficialité de traitement des journaux et la profondeur du livre, il y a la blogosphère émergente, fluide et instable, surtout dans la qualité du traitement de l’information. Heureusement, les agrégateurs aident à séparer le bon grain de l’ivraie.
La plupart de ces 20 leaders économiques sont certainement branchés sur le Web. Comment, autrement, pourraient-ils être des leaders ? Un article détaillé, en ligne et avec des hyperliens, aurait été une solution plus louable.