Deux portes de bois noir laqué. Une pointe de lumière blanche qui s’étendait sur le trottoir. Je n’ai eu qu’à entrer.
Aucun signe de vie. Pas un bruit. Le temps semblait s’être arrêté.
Un tunnel sans fin apparente. Un repère intrigant.
Je me suis demandé s’il existait dans cette ville un réseau de routes souterraines dont cette porte aurait été une entrée discrète accidentellement révélée par la fugue d’un autorisé.
Je n’ai pas osé pénétrer davantage, mais je me suis surpris à crier.
— Il y a quelqu’un?
N’ayant obtenu pour réponse que le scintillement d’une lampe, à mi-chemin dans le tunnel, j’en ai conclu que cet espace mystérieux était plutôt une réserve de temps; de l’ancien temps.