
On se disait il y a quelques jours, avec Ana, que depuis que les enfants sont grands, qu’ils ont quitté l’école secondaire, l’arrivée dans l’été est vraiment très différent. La fin des classes manque au rituel qui nous a animés pendant une quinzaine d’années.
Maintenant, c’est la Fête nationale qui lance notre période estivale. C’est à ce moment qu’on entreprend de casser progressivement le rythme pour faire de l’espace pour la paresse, les déambulations et la contemplation.
C’est maintenant!
C’est probablement la raison qui m’a amené, un peu plus tôt, à m’interroger sur la forme que pourrait prendre un nouveau projet d’écriture estival… Et je pense avoir trouvé!
Je vais partir chaque fois d’une photo, probablement prise spontanément — sans soins particuliers — mais dans laquelle se trouve quelque chose qui a attiré mon attention. Cette chose se révèlera, plus ou moins clairement, à la lecture du texte qui accompagnera l’image. Mais attention! Les textes pourront être de nature très variés. Je ne m’imposerai aucune contrainte — quitte à ce que ce soit parfois dépaysant. L’avertissement est peut-être inutile… je n’en sais rien… le projet va s’inventer, prendre forme, au fur et à mesure que les jours passeront.
À quelle fréquence je publierai ces textes? Aucune idée! Ce sera selon l’inspiration.
Seule certitude: ce sera pour moi l’occasion d’aiguiser mon regard, de partager quelques réflexions et… peut-être… un peu de folie!
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C’est en prenant la photo qui coiffe ce texte que l’idée de la série m’est venue à l’esprit.
C’est d’abord la pivoine, rose, qui a attiré mon attention. Elle semble se camoufler parmi les roses. Clic!
C’est ce qui a provoqué la photo. Mais ce n’est pas ce qui est à la source de ce texte.
C’est en voulant m’approcher pour essayer de comprendre l’enchevêtrement des tiges et des feuilles que je l’ai vue.
D’abord invisible, mais pourtant très active sous mes yeux. Elle ne faisait rien pour se cacher. Elle savait que j’avais toutes les chances de ne pas la voir — comme presque tout le monde qui passait par là. Elle faisait comme si je n’étais pas là. Et moi aussi. Cette coccinelle a-t-elle même eu connaissance que j’étais là?
Bien des choses nous échappent — simplement parce qu’on n’y porte pas attention. C’est vrai de la nature. De la société aussi.
