Extrait du Rapport Faure (UNESCO, 1972). Page XXXV, de la version française numérisée (que m’a trouvée Jean Trudeau, merci!). L’emploi du gras est de moi.
« C’est pourquoi la Commission a mis tout l’accent sur deux notions fondamentales : L’éducation permanente et la cité éducative. Si les études ne peuvent plus constituer un ³tout² définitif qui se dispense et se reçoit avant l’entrée dans la vie adulte, quel que soit le niveau de ce stock intellectuel et l’âge de cette entrée, il faut alors reconsidérer les systèmes d’enseignement dans leur ensemble et leur conception même. Si ce qu’il faut apprendre est à réinventer et à renouveler constamment, alors l’enseignement devient l’éducation et, de plus en plus, l’apprentissage. Si apprendre est l’affaire de toute une vie à la fois dans sa durée et dans sa diversité, ainsi que de toute une société, en ce qui concerne tant ses ressources éducatives que ses ressources sociales et économiques, alors il faut aller encore au-delà de la révision nécessaire des ³systèmes éducatifs² et penser au plan d’une cité éducative. Telle est la vraie dimension du défi éducatif de demain. Il n’est pas sûr que les conservatismes culturels soient plus faciles à vaincre que les résistances économiques ou politiques Mais si, en face du prix, on mesure l’enjeu, comment refuser le combat ?
Or, de ce combat, nous possédons les moyens. »