Je viens de terminer une expérience pas mal particulière: la présentation d’une conférence » dans un espace télécollaboratif, à l’occasion du colloque de l’APOP.
J’aimerais d’abord lever mon chapeau (très haut!) à l’équipe de l’APOP pour avoir osé l’expérience d’un colloque de ce type entièrement en mode télécollaboratif. L’organisation a été impeccable! Les communications préalables, les préparatifs, les équipements remis aux participants (webcam, micro, écouteurs, etc.), les formations (documents et séances), etc. Je lève également mon chapeau à l’équipe de SVI dont l’outil, VIA, offre un excellent service.
Je veux ensuite garder une trace de l’impression très étrange (vraiment pas désagréable, mais étrange) que me laisse cette première expérience. J’ai trouvé que c’était beaucoup moins intimidant que de parler « en personne, devant l’auditoire », mais beaucoup plus difficile à la fois — parce que le feedback est vraiment très limité, et qu’il est difficile d’aller chercher même la petite part de feedback possible parce que cela suppose des manoeuvres un peu trop distrayantes. Décidément le « non verbal » est encore plus riche qu’on peut le croire… on en sait des choses en regardant le groupe à qui on s’adresse! Sauf qu’en contrepartie… si on se limitait à cela, je n’aurais pas pu participer à partir de Londres, dans une chambre d’hôtel, entre deux rendez-vous au BETT. Et sans doute la même chose pour certaines personnes de Sept-Îles ou de Rouyn — ou même de Québec, qui ne se seraient pas déplacés à Montréal, par exemple.
Il était d’autant plus important que tout le reste soit irréprochable parce que cette absence relative de feedback rend vraiment difficile les « enchaînements »: lancer la présentation (quand? de quelle façon?), passer d’une section à l’autre (les gens ont compris ou pas?), conclure (oui mais… et est-ce que les gens ont compris? sont contents? ont des questions qu’ils n’osent pas poser?). En conséquence, je ne suis pas particulièrement satisfait de ma prestation, mais les quelques avis recueillis à la fin me permettent de tourner quand même avec la conviction que c’est une première expérience réussie.
C’était évidemment agréable de « revoir » par la même occasion (même si indirectement) une quarantaine de Québécois, donc quelques-uns qui ont contribué à faire naître les quelques idées que j’avais à partager. Merci André, Michel, Robert, Charles-Antoine, Denis…
Une belle expérience qu’il faudra répéter pour apprendre à beaucoup mieux maîtriser ce type de communication.
Merci l’APOP — et bravo à tous ceux et celles qui ont rendu possible cet audacieux colloque.
C’était en effet vraiment sympathique et je dois avouer que je m’attendais à pas mal plus de difficultés techniques que ce qui fut le cas…
Au Cégep, nous avions organisé des moments de rencontre entre les ateliers et nous skypions (étrange, je ne trouve pas skyper dans le Bescherelle) à tour de bras. On s’est bien bidonné.