C’était la semaine dernière. Ou il y a cent ans.
Seuls quelques détails avaient pu changer: les marques des voitures, le niveau de bruit, la qualité de l’air. Pour le reste, la continuité.
Haut-de-forme. Queue-de-pie. Col empesé. Chaussures vernies.
Et les gestes. Lents. Élégants. Cérémoniaux, même.
Des gestes efficaces, surtout: le trottoir est impeccable. Depuis toujours. Tous les jours.
C’était à quelques minutes de Kaiserstraße, à Francfort. Ou peut-être ailleurs.
Une expérience hors du temps et de l’espace.
Les deux pieds sur terre.
— Taxi sir?