Dans le bas du parc Sainte-Geneviève il y a un vieux pin. Je suis pas mal sûr qu’il était déjà là quand j’allais jouer au terrain de jeu — à sept ou huit ans. C’est l’arbre que je préfère dans tout le parc.
Il est encore plus beau qu’à l’époque.
En perdant progressivement des branches, il s’est trouvé à révéler la trajectoire sinueuse qu’il a suivi jusqu’à aujourd’hui.
Une trajectoire qui témoigne des parties de cache-cache de plusieurs génération d’enfants, des cascades imprudentes des skateux, des jumps de BMX (je plaide coupable)… et de la recherche des balles après des coup de circuit, finalement tombées hors ligne.
C’est le gardien du parc — de mon parc.

Je fais pareil (je t’étonne, n’est-ce pas), j’ai des arbres favoris, qui s’imposent à moi. Celui-là est… sculptural. Magnifique.