Économie du savoir? Vraiment?

En voulant commenter ce texte de Pierre Lachance, je réalise que le texte que j’ai écris l’hiver dernier pour Parole citoyenne, de l’ONF, n’est apparamment plus accessible. Je le reproduits donc ici, un peu plus bas, au moins temporairement. [NOTE: finalement il est ici… merci à Patricia Bergeron, de l’ONF, de m’avoir permis de le retracer.]

Cela dit, ce que je voulais signaler à Pierre, c’est que je préfère de beaucoup l’expression « économie de l’apprentissage » à « économie du savoir ». Pourquoi? Parce que la clé du nouvel environnement économique dans lequel nous évoluons est à mon avis la capacité d’adaptation et l’ouverture au changement et à l’innovation. Pas le savoir (et, d’ailleurs, de quel savoir parle-t-on?).

Or, c’est quand on apprend, quand on est « en apprentissage », qu’on est le plus ouvert à la nouveauté. C’est seulement quand on cesse d’apprendre que la nouveauté et la différence deviennent menaçantes… même quand on possède une incomparrable somme de savoirs. D’où « économie de l’apprentissage » au lieu « d’économie du savoir »…

Sans compter que c’est tellement plus inclusif comme conception des rôles que chacun peut jouer pour que nous relevions collectivement les défis que nous pose la « nouvelle économie ». Trouvez pas?

Esprit critique. Toujours.

La notion de « contenus validés » fait beaucoup parler d’elle cette semaine… et la très interpellante Wikipédia n’y est pas étrangère!

Gilles Jobin, notamment, en parle avec beaucoup d’éloquence. Tuttle SVC en a aussi parlé…

…et la discussion sera sans doute relancée la semaine prochaine à la suite de la publication du texte que nous annonce l’Infobourg:

« …nous publierons une comparaison entre quelques encyclopédies accessibles en ligne, vous donnant les caractéristiques de chacune, ce qui vous permettra de faire un choix éclairé pour votre portail scolaire. Voici les encyclopédies francophones qui seront évaluées : Universalis, Encarta, Quid, Hachette Multimédia, WebEncyclo et Wikipédia. »

Je dois dire que j’ai bien hâte de voir cette comparaison parce que je trouve que c’est un projet bien ambitieux. Sans compter que la grille qui sera utilisée pour établir la comparaison révélera forcément beaucoup l’intention du comparateur… et sa conception de ce qu’est une encyclopédie!

Je souhaite par ailleurs que Gilles Jobin puisse éventuellement développer un peu plus sur la nature du rôle « d’éditeur » dans l’ère hypothétique du tout-collaboratif.

Les carnets au secours de l’écriture

François Guité attire ce matin notre attention sur une étude intéressante:

«… Intitulé Blog Assisted Language Learning (BALL): Push button publishing for the pupils, cette recherche (PDF), basée sur la pratique, aborde des questions aussi pertinentes que « Comment les blogues peuvent-ils favoriser l’apprentissage de l’écriture ? », « Comment contribuent-ils à la lecture ? », « Quels sont les inconvénients des blogues ? », « Vaut-il la peine d’utiliser les blogues ? », et « Qu’en pensent les élèves ? ». […] À un moment où le milieu de l’éducation dénonce les lacunes de l’écriture, les carnets électroniques constituent un outil particulièrement prometteur. »

La suite…

Vie pédagogique et les TIC

Vie pédagogique vient de publier un nouveau numéro presque entièrement consacré aux technologies à l’école:

« Les technologies de l’information et des communications font partie maintenant de notre réalité, autant dans les sphères privées que dans les domaines d’activités publiques de notre quotidien. À ce titre, l’école doit en tenir compte, et leur place dans le Programme de formation de l’école québécoise est un sujet de débat. Objet ou outil d’apprentissage, telle pourrait être la questionŠ »

Je n’ai eu jusqu’à présent le temps que de survoler quelques-uns des dix-sept textes qui composent le dossier, mais tous semblé intéressants. Plusieurs heures de lecture en perspectives!

Il faut aussi dire que je suis l’auteur de deux textes dans cette publication. Je suis particulièrement fier du premier, alors que le second (qui n’est publié que sur le Web) me semble un bon point de départ pour une réflexion qui reste largement à développer…

Les TIC à l’école ou « comment le monde a changé depuis ma naissance »

Le matériel didactique sera-t-il un jour vraiment multimédia?

Les deux sont en format pdf.

Carnets et sites Web de classe ou d’école…

Pierre Lachance reprend sur sur son carnet une intéressante réflexion initiée par Pascal L. dans un Forum d’ÉduLinux au sujet de DotClear, SPIP, et autres outils de « carnets » pour créer un sites Web de classes…

Invitation: La discussion mériterait que bien des gens s’en mêlent! On a un bout de chemin à faire ensemble sur ce sujet… et rapidement si je me fie au rythme où les choses semblent vouloir bouger cette année dans ce domaine.

Venir d’ici ou d’ailleurs, quelle différence?

Enfin les résultats de cet intéressant projet du CDEC: Jeunes scénaristes 2003-2004.

« …le Concours jeunes scénaristes s’adressait aux élèves des 3e et 4e secondaire du Québec. […] Au total, 122 scénarios ont été présentés, parmi lesquels un jury a choisi trois gagnants dont les scénarios ont été adaptés par l’INIS, mis en scène par une réalisatrice professionnelle et produits par les équipes de Télé-Québec. »

Je me permets d’espérer que dans les prochaines années on pourra demander aux jeunes participants de présenter leur projet sous forme de productions vidéo amateures plutôt que de scénarios écrits. Ce serait intéressant de voir la créativité « brute » de l’ensemble des projets, de constater la maîtrise (probablement surprenante) du médium… et d’autant plus agréable de voir la différence avec les oeuvres finales, une fois retravaillées par des professionnels.

Ce sont les amateurs qui vont changer le monde!

Des sources de la science, au monde du logiciel libre, en passant par le Rap et The Sims… c’est d’abord et avant tout au retour des amateurs, mis en réseau par les technologies qu’il convient de porter attention. Charles Leadbeater le décrit très bien dans la plus récente livraison de Fast Company:

« The 20th century was marked by the rise of professionals in medicine, science, education, and politics. In one field after another, amateurs and their ramshackle organizations were driven out by people who knew what they were doing and had certificates to prove it. Now that historic shift seems to be reversing. […]

Passionate amateurs, empowered by technology and linked to one another, are reshaping business, politics, science, and culture. […]

Some professionals will find that unsettling; they will seek to defend their monopolies. The more enlightened will understand that the landscape is changing. Knowledge is widely distributed, not controlled in a few ivory towers. The most powerful organizations will enable professionals and amateurs to combine distributed know-how to solve complex problems. […]

Rising participation in education will give people skills to pursue those activities. New media and technology enable Pro-Ams to organize. […]

After a century in decline, amateurs will rise again. And they will change the world. »

Cette révolution amateure est un phénomène très proche de ce que j’essayais de décrire dans mon deuxième essai sur la cyberpédagogie… et qui renforce ma conviction pour le modèle de la cité éducative — parce que c’est la cité idéale pour les amateurs.

Creative Commons Canada

J’ai fait référence à Creative Commons il y a quelques mois… Voici que Michel Dumais profite du lancement de la version canadienne de cet ensemble de licences pour faire le point sur tout le sujet:

Le droit d’auteur à l’heure du numérique
Creative Commons: la première pièce du puzzle
iCommons Canada: une version adaptée au contexte juridique canadien
Les licences Creative Commons : un Lego juridique
À propos de Lawrence Lessig

Mario Asselin y fait pour sa part référence ici… Et Patrick Moisan là…

Carnets à l’école: des questions à soulever au préalable

Je n’ai pas eu beaucoup le temps de revenir sur les résultats des discussions tenues dans le cadre du minicolloque sur les carnets et l’apprentissage.

Il faut néanmoins que je conserve une note afin de poursuivre ma réflexion, en particulier au sujet des questions qu’il serait indispensable de se poser avant de se lancer dans un projet de carnet en milieu scolaire.

Educationnal Blogging

Educause Review (anciennement Educom Review) est depuis longtemps une de mes revues fétiches. Plusieurs des articles que j’y ai lu depuis dix ans ont largement contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui (au moins au plan professionnel!).

C’est par conséquent avec un plaisir particulièrement intense que j’ai pu lire dans l’édition de ce mois-ci un texte remarquable qui porte, notamment, sur un projet dans lequel j’ai eu la chance d’être impliqué: les cyberportfolios de l’Institut St-Joseph. Le texte, signé Stephen Downes, s’intitule Educational Blogging (aussi en format pdf).

Reste à trouver des façons pour partager ce qu’on y a appris dans ce projet pour ne pas qu’il reste « un cas exceptionnel » sur lequelle on pose un regard curieux sans avoir le goût de s’engager à son tour dans l’aventure. C’est le défi de cette année…

Mario Asselin, directement concerné par le texte, mentionne sur son carnet quelques-unes des références faites à l’article dans le cyberespace.

Aussi, à lire, dans le même numéro: Open Spaces: Wikis, Ready or Not.