Revisiter l’oeuvre du Frère Marie-Victorin (et de ses acolytes) à l’âge du numérique! Pourquoi pas? C’est l’idée que j’explore brièvement ce matin…
« Le Weblog serait à ces jeunes ce que l’herbier était aux jeunes naturalistes: un carnet qui permet de rendre compte et d’organiser un ensemble de découvertes personnelles dans le but de les partager. »
De l’herbier… au Weblog!
En 1931, un mouvement éducatif d’une ampleur sans précédent prend son envol au Québec: les Cercles des jeunes naturalistes (CJN). Le Frère Marie-Victorin en est l’inspirateur, le Frère Adrien-Rivard le fondateur.
Le succès de leur initiative est incroyable: 50 cercles se fondent en 4 mois, il y en a 300 en 1932 et mille en 1947. Des milliers de jeunes et des centaines de bénévoles se côtoient lors d’activités qui ont pour principal objectif le développement de la culture scientifique. Par l’enthousiasme qu’ils ont manifesté pour l’écologie et la botanique, ces jeunes ont largement contribué à l’entrée du Québec dans la modernité.
Les Cercles des jeunes naturalistes existent encore. Ils appartiennent toutefois un peu moins à la mouvance. Les jeunes qui faisaient partie du mouvement dans les années trente étaient mobilisés, ils avaient la conviction de prendre part à quelque chose de nouveau, d’important ‹ de défricher de nouveaux territoires.
L’approche pédagogique des CJN, dont Marcelle Gauvreau aura été une des grande responsable, est très proche de celle de la « réforme des programmes scolaires » actuelle. Elle prône l’apprentissage dans l’action, des activités ancrées dans la réalité quotidienne des enfants, et fait une large place à la collaboration.
Le contexte se prête très bien, il me semble, pour que nous posions aujourd’hui les bases d’un mouvement semblable aux CJN, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Un mouvement grâce auquel les jeunes, guidés par quelques maîtres, pourraient contribuer activement à faire entrer le Québec dans l’âge du numérique?
Le Weblog serait à ces jeunes ce que l’herbier était aux jeunes naturalistes: un carnet qui permet de rendre compte et d’organiser un ensemble de découvertes personnelles dans le but de les partager.
L’idée est excellente, je suis partant. Mais je préférerais l’appelation « mentor » à celle de « maître »…
Qu’est-ce qui branche les jeunes aujourd’hui? Qu’est-ce qu’ils veulent découvrir? Faisons-les parler, entre eux et avec nous.
J’avais pensé commencer avec les débrouillards…
Mentor: suggestion retenue!
Les débrouillards: le lien est très intéressant et j’en arrivais hier soir à la même conclusion. Le mouvement qui est actuellement le plus près de l’esprit des CJN est assurément les débrouillards.
Je crois, toutefois, que c’est un nouveau mouvement qu’il faut mettre en place… laissons encore un peu de temps à l’idée pour faire son chemin.
Content de voir ton intérêt (oserais-je présumer qu’il pourrait même s’agir d’enthousiasme?).