J’ai d’abord pensé, comme vous, que cette lumière révélait une présence.
Puis j’ai douté.
C’était peut-être plutôt un oubli — quelqu’un parti en laissant la lumière allumée? Une femme qui prévoyait rentrer à la maison en fin de soirée mais qui tombée en amour avec un aventurier rencontré à la terrasse d’un café — partie avec lui sur un coup de tête pour un safari au Kenya?
Je me suis faufilé dans le hall l’immeuble pour noter son nom et son adresse complète.
Quelqu’un qui laisse ainsi allumée la lumière de son appartement n’a certainement pas une vie banale.
J’aimerais lui écrire.
dans la maison où on habitait, à Berlin, en 1988, on avait un grand immeuble comme ça en face, et deux ou trois fenêtres qui restaient pareil éclairées la nuit – dans les 3 cas, de vieilles dames vivant seules, à 40 ans de la fin de la guerre – l’une qui restait sur son fauteuil, le quittait au petit matin, une autre qui se déplaçait beaucoup – elles doivent avoir toutes disparu maintenant – mais pour toujours ce genre d’image est pour moi associé à Berlin