Il y a M.-H. qui chronique déjà brièvement sur Facebook ses allers-retours en autocar à Montréal.
Au nombre d’allers-retours que je fais — de plus en plus souvent en train — je pense que je vais aussi entreprendre d’écrire des chroniques ferroviaires. Parce qu’il y a toujours quelque chose à raconter quand on passe trois heures dans un train — plus encore que dans un bus. Je me demande d’ailleurs pourquoi.
Ce matin, par exemple. Départ à 6h. Cinq minutes après le départ, mon voisin de gauche ronfle déjà, pendant que mon voisin de droite, de l’autre côté de l’allée pianote frénétiquement sur son ordinateur. Le temps passe, les kilomètres défilent. On nous sert un café.
Après une petite heure, mon voisin de gauche se réveille et sort quelques documents — vraisemblablement pour en prendre connaissance avant la réunion qui l’amène à se rendre à Montréal. Sans trop chercher à lire, j’observe quand même qu’il travaille en informatique pour Desjardins. Refill de café. Je regarde de l’autre côté de l’allée, et je constate sur l’écran de l’ordinateur de mon voisin de droite qu’il consulte ses comptes bancaires… sur le site transactionnel de Desjardins!
J’étais devenu interface: assis entre le concepteur du système et son usager.
J’ai pensé les présenter — mais déjà, nous arrivions en gare.