Ça fait trop longtemps que j’ai pris le train.
C’était la semaine dernière. Mais ça ne compte pas. J’ai travaillé sans arrêt. Et le rideau était tiré.
J’ai envie de prendre le train pour écrire un peu, bercé par le mouvement, hors du temps, pour quelques heures.
J’aime que les rails me guident, sans détours, de l’horizon perceptible vers l’apex, la prochaine gare, un nouveau carrefour des possibles où départs, arrivées et simples escales se confondent dans un inspirant brouhaha. J’adore les gares. Les gares européennes surtout. Et Grand Central Station, évidemment.
Ce soir, je rêve de prendre le train. Pour aller nulle part ailleurs qu’ici.