Il y a la ville. Il y a la gare, les trams, la rue des putes qu’on emprunte pour se rendre au restaurant indien et les deux restos italiens. Il y a les interminables couloirs, les escaliers roulants, et les contrôles de sécurité à l’entrée du hall 8. Les hot-dogs et la bière aussi.
Mais le vrai symbole de la Buchemesse c’est la scène au sofa bleu qui occupe l’entrée principale du hall 6.
Les entrevues s’y succèdent presque sans interruption pendant quatre jours. Il y a presque toujours un attroupement qui déborde dans le passage. Parce que tout le monde veut écouter.
Je ne comprends rien de ce qu’on y raconte, mais je sais que c’est intéressant. Je sais que les gens qui sont invités à s’asseoir sur le sofa bleu sont des passionnés. Je me nourris de leur regard et de l’écoute attentive de la foule à laquelle je me mêle toujours au moins quelques instants dès le premier jour de la Foire.
Un jour j’aurai un sofa bleu.