L’arbre qui était là avait dû souffrir de l’hiver. Mort au printemps, on l’a remplacé par un arbuste frêle et sans grande distinction. Je passe là tous les matins et je ne l’avais jamais remarqué. C’est dire.
Jusqu’à vendredi dernier.
Il a suffi de quelques travaux routiers sur la rue voisine pour qu’il se révèle à mon regard.
Un panneau d’affichage mobile avait été placé derrière lui. D’un côté quelques mots et une flèche pour indiquer un détour aux automobilistes. De l’autre, face à moi, un fond de toile noire — l’arrière-plan parfait pour mettre en valeur ses quelques feuilles teintées par l’automne.
C’était impossible de le manquer. Je me suis arrêté pour lui rendre hommage. D’une photo… et d’un texte.
L’automne, c’est les montagnes cuivrées, les forêts aux feuilles virevoltantes et les rues de Limoilou bordées de congères de feuilles jaunes (la 9e rue était particulièrement magnifique cet après-midi). C’est aussi ces humbles branches colorées qui nous surprennent au moment où on s’y attend le moins.
J’aime l’automne.