Bonjour Mathieu,
J’ai bien lu le texte que tu as publié sur ton blogue un peu plus tôt aujourd’hui:
La région de Québec et le PQ | Blogues du Journal de Montréal | 29 avril 2015
Dans ce texte tu dis:
«Il y aura bientôt deux élections partielles dans la région de Québec et le PQ n’est pas dans la course. Il est vaincu avant même d’avoir mené bataille. Ses leaders le reconnaissent aisément. Ils ne se font pas d’illusion. Certains y voient du défaitisme. On devrait plus justement parler de lucidité.»
L’article de Jean-Marc Salvet dans Le Soleil de ce matin, faisait écho au même genre de raisonnement.
Je ne suis pas d’accord. Pas du tout.
Je ne suis tellement pas d’accord, en fait, que je suis un des candidats que tu envoies dans une bataille perdue d’avance. Et je ne suis vraiment pas le genre de gars à m’embarquer dans des causes perdues… tu le verras dans les prochains jours.
Faire preuve de leadership | Blogue | 29 avril 2015
Tu suggères plus loin que la région de Québec [serait] de plus en plus à droite alors que le mouvement souverainiste s’entête à se camper à gauche?» et que «le PQ devra se réenraciner à Québec, il devra en faire une terre de mission. Il devra s’ouvrir aux valeurs de cette région, à sa sensibilité politique aussi».
Là, je suis d’accord avec toi — sur le besoin de se réenraciner. Mais, pour moi, ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question d’accepter réellement l’existence d’une plus grande diversité de points de vue au sein de notre formation politique.
Il faut que le Parti Québécois redevienne la grande coalition qu’il a déjà été. Il ne s’agit pas de prendre un virage à droite… il s’agit de faire plus de place à des gens qui ont des opinions plus variées et de réapprendre à travailler sereinement dans cette diversité d’opinions.
On doit répéter qu’on n’est pas obligés de tous penser la même chose pour travailler ensemble et être solidaires.
C’est ça le défi auquel fait face le PQ dans la région de Québec, si tu veux mon avis. Et dans tous le Québec aussi, d’ailleurs!
Et je pense qu’il n’est pas impossible que cette transformation du Parti Québécois trouve, de façon bien imprévue, sa source à Québec (ce serait un amusant retournement de situation!). C’est en tout cas la conviction qui m’anime au moment d’entreprendre la campagne électorale dans Jean-Talon. Et c’est la conviction que j’entends continuer de défendre dans toutes les instances du Parti Québécois après l’élection, quel qu’en soit le résultat.
J’ai une demande pour toi en finissant… fais l’effort, s’il vous plaît, d’y croire avec moi. Et de travailler à bâtir la confiance des militants du Parti Québécois, et de ceux qui sont tentés de les rejoindre — ou même de voter pour nous une première fois. Intéresse-toi à la campagne que je vais mener dans Jean-Talon, et à celle qui va se dérouler dans Chauveau. Je pense que tu auras quelques surprises.
Il ne faut pas oublier que le plus grand adversaire du Parti Québécois dans la région de Québec, ce n’est ni le PLQ, ni la CAQ, ce sont nos propres doutes — une forme de manque de confiance en nous.
Je ne sais pas si le PQ va se trouver éventuellement un nouveau Jean Garon, comme tu le souhaites… mais ce que je sais, c’est que Jean Garon n’aurait certainement pas concédé la victoire avant de livrer bataille.
Moi non plus.
Cordialement,
Clément
Voilà, c’est parti. Clément, tu peux faire la différence et soulever chez les électeurs, l’intérêt et le désir de prendre sa place positivement dans la construction de l’ avenir. Je te suis et j’ai confiance que ça bougera « autrement », à Québec.
Oui, je sais! Continue ton blogue, il est super! À+, chère patriote! Il faut parler des avantages de la souveraineté pour la capitale du Québec. Il faut aussi parler de l’indignation liée à l’assujettissement à une autre nation. Et finalement, il faut parler de l’anglicisation certaine du Québec. Dehors les Libéraux! Bonne chance au P.Q. à Québec!
Je suis entièrement d’accord…faut pas lâcher…on est capables…
Et pour référence future, je conserve un lien vers ce texte de MBC sur Facebook:
Ce sont des Jean Garon que le PQ à besoin dans la région de Québec s’il veut créer le lien de confiance indispensable pour enfin arrêter ce vase communicant ridicule entre la CAQ et PLQ.
https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=10206704939560985&set=a.10205337354812221.1073741826.1198826505&type=1&theater
Je note également cet autre texte de MBC:
http://www.journaldemontreal.com/2015/05/01/1/3–pierre-karl-peladeau–si-la-tendance-se-maintient
Et particulièrement cet extrait:
«C’est une sottise de dire que les souverainistes ne se sont jamais souciés de la crédibilité économique de leur projet. Mais le fait est que les hommes d’affaires se sont faits plus rares dans leurs rangs. Ils savent qu’on ne leur pardonnera pas leur passage chez le diable séparatiste. L’engagement de PKP au PQ vient ici donner un gage de crédibilité économique au mouvement souverainiste. Sa promesse: la souveraineté n’appauvrira pas les Québécois. Mieux encore: elle les enrichira. N’est-ce pas le sens de son fameux slogan Réussir? La figure de PKP vient ici renforcer la crédibilité économique du projet national.
Cette vertu que plusieurs lui prêtent n’est pas sans lien avec le troisième avantage stratégique associé à la candidature de PKP. La candidature de PKP répond aussi à l’éclatement actuel du camp souverainiste, qui a perdu, en dix ans, une bonne partie de son électorat sur sa droite, d’abord à l’ADQ et ensuite à la CAQ. Nous assistons ainsi à une catastrophe politique: la division suicidaire des francophones qui jouent à la gauche et à la droite sans comprendre qu’ils perdent ainsi le contrôle de leur destinée. Cet électorat plus conservateur se montre justement sensible au réalisme économique, à la création de richesse et au nationalisme identitaire. Les valeurs auxquels il adhère relèvent moins de la social-démocratie que du sens du travail, de l’effort individuel, de l’enracinement. Dans les 450, le leadership de PKP pourrait faire la différence. Peut-être pourrait-il même se donner comme objectif de faire renaître le mouvement souverainiste à Québec et sur la rive-sud de Québec.»