L’alimentation est aussi une très de belle façon de voyager — pour peu qu’on soit prêt à sortir des sentiers battus.
Il y a des saveurs qui peuvent nous ramener sur les lieux des voyages qu’on a particulièrement appréciés. Il y a aussi des recettes qui peuvent nous faire rêver à de nouvelles destinations — même (et peut-être surtout) celles qui nous sont les plus inaccessibles.
Et les épices sont les ingrédients magiques du voyage culinaire.
Le piment d’Alep, par exemple.
Il n’y a rien comme un craquelin recouvert de muhammara (recette) pour faire rêver à la Syrie — celle d’avant cette indescriptible guerre. Ça goûte tellement intensément la civilisation, la beauté et le raffinement. J’ai l’impression que ça redonne même un peu de couleurs aux terribles images qui nous proviennent d’Alep — pour emprunter les mots de Nicole Ferroni.
Et maintenant qu’Ana en a fait un classique de la maison, ce goût unique est aussi associé à de beaux souvenirs de moments passés avec famille et amis.
Que demander de plus en attendant de visiter, un jour, peut-être, une ville d’Alep reconstruite?
Il faut y rêver.
—
NOTE: Ce texte est le quatrième de la série Le tour du monde (sans sortir de chez moi)
Une réflexion sur “Alep”