Christian Rioux ne comprend pas ce que les gens trouvent à Greta Thunberg et il le dit dans une chronique inutilement pamphlétaire. Je pense que c’est surtout parce qu’il n’essaie pas vraiment de comprendre. Ça me semble pourtant très simple: Greta semble réussir à faire enfin bouger le monde politique devant la crise climatique, ce que personne n’avait réussi mieux avant elle. Nous sommes plusieurs à trouver ça inspirant… Rien à voir avec le mysticisme ou la religion!
Angela Merkel l’a d’ailleurs exprimé très simplement plus tôt cette semaine — voir ici et là.
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Trump tend un piège aux démocrates en faisant d’Alexandria Ocasio-Cortez et ses trois collègues — Rashida Tlaib of Michigan, Ayanna Pressley et Ilhan Omar — les vilaines de la campagne électorale (voire des ennemies des États-Unis) parce que le parti démocrate manque cruellement de cohésion et de courage depuis des mois (un scénario que le Québec connaît bien).
À ma connaissance, les seuls dirigeants politiques d’influence à avoir eu le courage de dénoncer les propos et la stratégie de Donald Trump sont des femmes: Angela Merkel (Allemagne), Theresa May (Grande-Bretagne) et Jacinda Ardern (Nouvelle-Zélande).
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Merci Greta,
Merci Angela,
Merci Alexandria, Rashida, Ayanna et Ilhan,
Merci Theresa,
Merci Jacinda.
Merci d’être là pour mettre un peu d’espoir dans l’actualité politique estivale.
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P.S. sur la multiplication des pamphlets anti-Greta, il faut lire aussi ce texte d’Edwin Zaccaï dans Le nouveau magazine littéraire.
Mise à jour du 22 juillet — ce courrier du lecteur de Paul Dionne au sujet de Greta Thunberg est aussi très bien.
Christian Rioux est à la maison notre principal motif pour ne pas s’abonner au Devoir. Nous avons vécu à Paris un épisode qui le concerne et qui ferait pâlir un Bryan Myles se débattant fort bien pour garder le journal à flot en pleine tourmente numérique… Que fait-il encore là après 30 ans? Mystère.
Ce qu’il faut voir, c’est ce que Greta Thunberg aura réussi à produire dans, disons, un an. Je ter la pierre à Rioux à partir de cette chronique me semble un peu court. On n’a qu’à revoir, dans l’histoire récente, tous ces personnages qui, s’inscrivant dans de nobles causes (dit sans aucune ironie), s’avèrent quand mème, peu de temps après, comme ayant été la saveur du trimestre. Et force est de reconnaître qu’une majorité des gens qui sont enthousiasmés par Greta Thunberg ne le sont qu’en raison de son aura médiatique. Ils adulent Greta mais sont eux-mêmes nuls au plan environnement… sans même s’en rendre compte.
Cela dit, ne pas s’abonner au Devoir au «principal motif» que Christian Rioux y est chroniqueur m’apparaît… je vous laisse le soin de qualifier ça.
@Louis — Ce qu’il faut voir, c’est que Greta a DÉJÀ produit plus de résultat que tous ceux et celles qui se sont attaqué à ce dossier au cours des dernières années. Ils sont d’ailleurs nombreux à le reconnaître. Ce sont ceux qui n’ont pas fait grand chose et qui se trouve confrontés à son succès qui s’offusquent.
Il fallait jeter la pierre à Christian Rioux pour cette chronique parce qu’il est capable de beaucoup mieux. Tu as vu le texte de Libération que Le Devoir a publié le surlendemain? Tous les arguments (et mêmes les expressions) utilisés par Rioux sont des lieux communs dans la presse conservatrice française. De grâce…
@Clément – Bon, d’accord. Cela dit, Christian Rioux est un chroniqueur remarquable. Et ne pas s’abonner au Devoir parce qu’il fait partie de l’équipe discrédite, me semble-t-il, celui qui par ailleurs célèbre Greta.
@Louis — Christian Rioux peut être remarquable (comme ce matin) mais je trouve personnellement qu’il est malheureusement de plus en plus inégal. Je reste évidemment abonné au Devoir — je ne lis pas que des choses avec lesquelles je suis d’accord, c’est bien toute la richesse de l’exercice.