Voyage

Il y a quelques mois j’ai visité la forêt amazonienne, dans la région de Miriti Parana, en Colombie. Tout près du parc national naturel Yaigojé Apaporis.

C’est du moins ce que me laissent croire mes notes personnelles.

DayOne me laisse explorer mes notes de toutes sortes de façons: par date, évidemment, par une recherche par mots, ou par le lieu où les notes ont été écrites — lorsque le GPS du iPhone a pu l’identifier.

Je peux ainsi survoler la carte du monde du bout des doigts, zoomer, et voir les endroits où j’ai pris des notes. Pays, villes, quartiers, rues…

C’est comme ça que j’ai découvert, avec étonnement, mon expédition colombienne du mois de février.

J’aurais peut-être noté ça dans mon sommeil? Si on prend une note pendant un rêve, est-ce qu’elle est inscrite à l’endroit sur la planète où le rêve se déroule?

Je me suis dit qu’il devait bien y avoir sur le Web quelques photos et vidéos de la région de Miriti Parana et de la rivière Apaporis, et que ça m’aiderait à faire remonter des souvenirs à ma mémoire…

J’ai vu de superbes images. Des vidéos fascinantes. J’ai découvert des insectes et des fleurs magnifiques, J’ai vu des gens qui ont une vie bien différente de la mienne. J’ai appris que la rivière Apaporis est encore plus longue que le fleuve Saint-Laurent. Je me suis rappelé le défi que posent les changements climatiques.

Mais pas de souvenirs de mon voyage.

C’est pourtant bien écrit: note prise le 17 février à 0h00, au point géographique 0.0000000, -71.3119202 alors que vous écoutiez Pulperie, de Dany Placard.

J’aurais pris cette note directement sur l’équateur? Précisément à la longitude de Québec? C’est un peu louche. Comme si mon téléphone était tombé sur la carte, en ligne droite, directement sur l’équateur.

Je sais que c’est peut-être seulement une erreur. J’aime mieux faire d’autres hypothèses, mais ça reste possible. D’autant que la note que j’ai prise ce jour-là est particulièrement laconique:

Journée sans histoire: travail à la maison.

Ce qui est fantastique c’est que erreur ou pas, je l’aurai bel et bien fait ce voyage, virtuellement: aujourd’hui, le 5 juillet 2020.

***

Ce texte est le sixième d’une série de textes pour lesquels je m’inspire des notes que je prends quotidiennement depuis maintenant plusieurs années.

C’est aussi le huitième texte de mon défi #100daystooffload.

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