
Ce texte fait partie de la série Les images qui restent…
C’est la vue de la fenêtre de mon bureau.
J’y prends une photo presque tous les jours en arrivant à l’Hôtel de Ville. Je le fais depuis un peu plus d’un an — généralement autour de 7h30. Cette photo est une exception, elle a été prise à 19h36, le 28 avril.
C’est la lumière dorée sur la basilique qui a attiré mon attention et invité à prendre la photo.
Chaque journée passée à l’Hôtel de Ville commence par un regard par la fenêtre (et une photo). Elle se termine aussi par un regard à la fenêtre.
Je fais aussi de nombreux appels devant la fenêtre. Je dois y passer plus d’une heure chaque jour, observant les allées et venues sur la place — inventant parfois des personnages, des histoires ou m’imaginant observer la scène par une autre des fenêtres visibles de la Place de l’Hôtel de Ville.
Il y a toujours des choses à observer.
J’ai été particulièrement choyé cet été, parce que la Place a fait l’objet de très grands travaux. La circulation n’a pas toujours été la même, les habitudes des passants se sont modifiées…
Il y a eu des jours où les drapeaux étaient en berne. J’y ai vu des protestations et des réjouissances, des conférences de presse et nombreux élu.e.s se serrer la main. J’ai vu une statue disparaître et j’ai même pu y voir le pape parcourir la rue Buade en fauteuil roulant.
Impossible de ne pas souligner aussi le plaisir d’apercevoir la lumière de mon bureau allumée, à partir de la rue, quand j’arrive à l’Hôtel de Ville à l’aube. Accueil unique et bienveillant dont j’ai le privilège de bénéficier à mon tour.
Des parallèles.
Ta séance matinale de photo m’a rappelé Smoke ce merveilleux film de Wayne Wang. Augie (Harvey Keitel) prend une photo tous les matins de son commerce. Il est ainsi en mesure d’évaluer l’empreinte et la fugacité du temps.
J’ai aussi fait le lien avec le livre de Georges Perec : «Tentative d’épuisement d’un lieu parisien.». Il s’installe au café de la _mairie_, pendant trois jours, à différentes heures, et note tout ce qu’il voit. Autre façon de juger des variations temporelles.
@Luc: merci! Je viens d’acheter la version numérique de « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien » — on en reparle!
Salut Clément,
Si tôt au travail le matin! Bravo pour ta photo à la lumière dorée.
Si tu as le temps donne-moi des nouvelles de ton père, mon ami Pablo,
Heureuse et fructueuse année à la mairie,
Jacques
>
Je vous découvre, via l’ami Luc Jodoin.
Intéressant, votre blogue.
Je vous ai à l’oeil ; )
Voir cette lumière de l’intérieur de cet édifice incroyable… voir cet édifice incroyable et pouvoir dire « au bureau »…privilège de chaque jour…mes plantes y poussent depuis un an! De floraisons et floraisons….