Le ministère des Affaires municipales et de la métropole et la Commission de la Capitale nationale ont rendu public aujourd’hui un très important rapport intitulé Le choc démographique. Le document porte sur la population de la Communauté métropolitaine de Québec à l’aube du XXIe siècle [mise à jour du 7 janvier 2023: le document est maintenant disponible sur le site de BAnQ].
Les informations colligées par l’Institut de la Statistiques du Québec dans le cadre de cette étude sont excessivement intéressantes et soulèvent des enjeux majeurs pour le développement de la grande région de Québec.
À ma très grande (et agréable) surprise j’y ai trouvé de nombreux passages qui pourront me servir à étayer l’argumentaire en faveur d’un modèle de cité éducative. En voici quelques-uns…
« On sent bien ici que des aménagements sociaux et géographiques appropriés peuvent avoir un effet sur la démographie, d’autant plus que, comme nous le verrons plus loin, la région urbaine de Québec se classe déjà en tête parmi les agglomérations canadiennes comme milieu propice à la famille. » (Commentaires de Paul Villeneuve, page 129)
« Québec est une petite métropole qui offre une qualité de vie exceptionnelle, surtout pour les familles. Ce facteur peut être mis en valeur, beaucoup mieux qu’il ne l’est présentement, pour attirer des jeunes couples liés aux secteurs de la nouvelle économie qui sont présents à Québec. Dans le numéro de mai 1995 de Chatelaine, Québec est classée première sur les 25 plus grandes agglomérations urbaines canadiennes. Le classement a fait suite à une enquête auprès des lectrices afin de leur faire dire ce qu’elles considèrent être les qualités importantes d’une ville. Neuf indicateurs de santé, de qualité de l’environnement et de sécurité sont utilisés pour arriver au classement. Plus récemment, la revue Today’s Parent d’avril 2001 récidive et classe Québec en tête de douze grandes villes canadiennes comme milieu le plus favorable pour élever des enfants. L’éventail d’indicateurs est plus large encore. » (idem, page 135)
« La ville de Québec n’est pas avant tout une ville universitaire au même titre que d’autres villes le sont ailleurs dans le monde, mais force est de noter que la présence d’étudiants ou de jeunes en âge de poursuivre des études postsecondaires y est marquante. Une seule statistique suffira à appuyer cette affirmation. Au total, 92% du solde migratoire positif interrégional des années 1991-2001 est concentré dans la tanche d’âge des 15-24 ans. Québec a reçu au total 10 007 personnes de plus que le nombre de personnes qui ont quitté la région. Or, de ce nombre, 9 256 étaient des jeunes âgés de 15 à 24 ans. » (Commentaires de Simon Langlois, page 139)
« L’observation attentive des indices permet de faire ressortir que les principales bases économiques de l’agglomération de Québec sont du côté des services. La plus importante est l’administration publique […] On remarque aussi que les « soins de santé » constituent une activité de services où la capitale québécoise est fortement exportatrice […] c’est aussi le cas dans les «services d’enseignement» où les jeunes de l’est du Québec viennent étudier dans les cégeps et les universités de la capitale (surtout à l’Université Laval). » (Commentaires de Pierre Mainguy, page 151)
« Ce phénomène est effectivement lié à la structure économique de la RMR de Québec, car, tel que relaté plus haut, une des bases économiques de ce territoire repose sur les «services d’enseignement» qui sont « exportés » par les cégeps et l’Université Laval aux populations des autres régions. » (idem, page 157)
…et dire que la lecture reste à poursuivre!