Elle est là, depuis deux ans, sur le mur rouge, près de la table de la cuisine. Elle nous inspire.
Elle accompagne notre vie familiale: les repas, les devoirs, les leçons, la lecture des journaux et les conversations auxquelles elle donne lieu — entre adultes et avec les enfants: comme pour nous aider dans la nécessaire pédagogie du bien commun et de la vie en société.
Discrète, elle a parfois pu passer inaperçue, mais elle a toujours là quand nous avons eu, autour d’un bon repas, avec la famille ou avec des amis, des échanges plus vigoureux sur la politique d’ici et d’ailleurs. Elle nous a entendu parler de souveraineté, d’environnement, de langue, d’identité, de culture et d’éducation, de justice et d’économie. De gaz de schiste, de plan nord et de corruption, aussi, parfois — comme des programmes d’à peu près tous les partis politiques.
Et, tout à coup, la voilà plus d’actualité qu’elle ne l’a jamais été — parce que c’est enfin le printemps.
Mon pays ce n’est pas que l’hiver, c’est une œuvre qui a été créée par ma mère, Geneviève De Celles, en décembre 2009.