Nous nous étions laissé sur l’hypothèse qu’il y avait au bout de ce chemin une école ou une gare.
Le temps était plus sec. C’était en décembre. Il n’y avait aucune vigne sur le mur, ni feuillage à sa base.
Ce n’est toutefois pas ce qui m’a frappé le plus dans cette nouvelle image.
Plutôt trois choses:
Le toit de paille, d’abord — au fond, sur la gauche. De l’ombre aménagée. De la fraîcheur. Du luxe. Protégé par le mur.
Les deux briques cassées, aussi — au premier plan. Elles étaient pourtant évidentes sur la photo de l’année dernière aussi. Elles forment un escalier de fortune, qui permettrait de gravir le mur, de franchir l’interdit, d’accéder à l’au-delà.
L’écriteau, finalement, au sommet du mur. Il semble fait d’une banale plaque de mortier dans laquelle des lettres ont été gravées, probablement avec une branche. En agrandissant la photo plusieurs fois on peut y lire: «Calle Morelos Privada ». C’est un chemin privé, si je comprends bien.
Une gare à l’extrémité d’un chemin privé? Une école? Ça semble bien peu probable.
Le mystère s’éclaircira peut-être l’an prochain, quand le photographe adoptera un angle encore un peu différent.