Voyages imaginaires

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« If the world had not been entirely discovered yet, I would probably have become an explorer and would have travelled to the most remote places. The way it is now, when the world is nearly all accessible, I have no other choice than to stay at home and to write. Reality really is overestimated. »

Judith Schalansky

Judith Schalansky est l’auteure de l‘Atlas of Remote Islands. Un livre qui a pour sous-titre Fifty Islands I Have Not Visited and Never Will. Un livre absolument fascinant si je me fie à tout ce que j’ai pu lire à son sujet un peu partout sur le Web… après l’avoir découvert dans The Island Review, grâce à je ne sais quel hasard des réseaux sociaux.

Au sujet de sa manière d’écrire, telle que décrite par Spectator:

Judith Schalansky has chosen to incubate the minds of people who map islands. Curled up behind their eyeballs, she has let herself be carried around the globe from Lonely island in the Arctic to Deception in the Antarctic. Although she travels like Jules Verne, she describes each lonely deceptive landfall like Jorge Luis Borges.

Au sujet de sa perspective sur les îles, dans ses propres mots, rapportés par National Geographic:

The absurdity of reality is lost on the large land masses, but here on the islands, it is writ large. An island offers a stage: everything that happens on it is practically forced to turn into a story, into a chamber piece in the middle of nowhere, into the stuff of literature. What is unique about these tales is that fact and fiction can no longer be separated: fact is fictionalized and fiction is turned into fact.

Ça m’a évidemment rappelé la lecture de Comment parler des lieux où l’on n’a pas été?, de Pierre Bayard, auquel j’avais fait référence en janvier 2012.

Ça m’a aussi donné le goût de tenter un exercice d’écriture cet été…

…m’installer un après-midi dans un endroit que je connais bien pour écrire deux textes: un pour décrire ce lieu, et un autre pour décrire un endroit que je ne connais pas… où se trouverait quelqu’un d’autre, qui ferait le même exercice, décrivant le lieu où il se trouve, et celui où je serai — qu’il n’aurait jamais visité. Après une heure ou deux, s’échanger nos textes, comparer, annoter, partager.

Reste à trouver lieux et complice.

– – –

P.S. Gilles Herman porte à mon attention une traduction française de l’Atlas, publiée par Arthaud.

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