J’ai été très touché ce soir par un échange avec un ami qui s’est opposé de façon très virulente au projet de « Charte des valeurs québécoises » présenté par Bernard Drainville. Il m’a dit que mon texte d’hier avait contribué à le faire réfléchir.
« j’ai eu mon lot de propos pour le moins vigoureux. je ne les regrette aucunement car ceux que j’ai présentés ici avaient été réfléchis (…) [mais] merci clément. tu m’as convaincu de reprendre mon chapeau d’optimiste et de surmonter mon amertume pour promouvoir encore plus ardemment les véritables valeurs d’égalité auxquelles tant de nous croient avec autant de passion. »
Il faut dire que je lui avais écrit en privé quelques jours plus tôt pour lui faire part d’un malaise. Et que, devant son silence, je m’inquiétais qu’il ait mal reçu ma critique. Je sais maintenant que ce n’était pas le cas. Merci L.-F. pour le respect et la confiance dont témoigne ta réaction — et dont ma démarche initiale témoignait d’ailleurs aussi, je pense que tu l’as compris. Alors rendez-vous devant un café dès que possible pour discuter de nos positions respectives… et, d’ici-là je t’offre cette photo, que j’ai prise à Barcelone, une ville que je sais que tu affectionnes particulièrement.
* * *
Décidément… j’adore quand les mots nous aident « à ne pas perdre le fil des valeurs vraies, ni échapper les fils tressant les ponts », comme me disait, tard hier soir, un ami maître es twittérature.
C’était juste avant que nous concluions notre échange de la façon suivante, avec la contrainte des 140 caractères:
« Depuis toujours funambules sur le fil de l’histoire, il s’agit maintenant de tresser un pont du Passé jusqu’à l’Autre. Sans trop hésiter. »
Tout ça pour dire que, même si le débat n’est pas facile, on continue pareil — comme dirait la gang de Mes Aïeux.