Ulverton Woolen Mills
Duval & Raymond propriétaires
L’affiche est usée par le temps. Elle nous accueille à l’entrée du moulin à laine devenu attraction touristique. C’était une superbe journée de juillet.
Les lieux sont enchanteurs. La lumière danse. Le contraste de la nature et des machines est fascinant. Un lieu d’histoire qu’on découvre avec l’aide d’une guide extraordinaire. On boit ses paroles, et beaucoup d’eau, parce qu’il fait vraiment très chaud.
C’est une histoire industrielle. Une histoire de prise en main et de fierté. L’histoire d’un village dont les entrepreneurs se frappent malheureusement aux premiers signes de la globalisation du commerce. Une histoire avec des intrigues aussi: un pont couvert détruit, reconstruit, incendié par des voyous, avant d’être reconstruit. Encore et encore. Une histoire d’espoirs et de coups durs, comme toutes les grandes histoires.
C’est aussi l’histoire des francophones qui doivent faire des affaires en anglais pour survivre, tant bien que mal, aux lois de la jungle.
C’est aussi l’histoire d’un village qui reprend en main un moulin abandonné, en perdition, et qui le reconstruit pour en faire quelque chose de grand, un témoin, un symbole, un cri:
On ne se laissera pas tondre la laine sur le dos!
C’est bien ça qu’on dit, je crois, quand on n’est pas des moutons. Et on est pas des moutons.
C’était le premier juillet. Je me souviens.