C’est décidément une période de l’année qui se prête bien à la lecture.
Hier soir et ce matin, j’ai fait la lecture de Ma vie rouge Kubrick, de Simon Roy. Un livre qui piquait ma curiosité depuis sa publication, il y a deux ans — soulignée par le Prix des libraires en 2015.
J’ai de la chance! C’est le troisième livre que j’adore cette semaine. Mais ce sera assurément celui qui me marquera le plus longtemps. C’est un livre qui ne peut pas faire autrement que hanter ses lecteurs.
J’hésite à trop en dire, parce que j’ai particulièrement apprécié ne rien savoir de l’histoire avant de commencer le livre. J’ai aimé me laisser surprendre au fil des pages par l’ingéniosité du récit.
Disons quand même que, partant de l’analyse de Shining, de Stanley Kubrick, l’auteur nous entraîne dans un récit troublant qui rapproche de façon inquiétante le macabre, comme il n’en arrive qu’à d’autres, et le vécu personnel.
Je suis ressorti de cette lecture en poussant un xième soupir. Ouf, vraiment, quel livre étonnant, quel labyrinthe!
«…le labyrinthe, c’est le monde des entrailles, le lieu initiatique où l’on meurt et où l’on renaît, processus psychologique nécessaire par lequel il faut passer si l’on aspire à une transformation significative.»
J’ai aussi été fasciné par la présence de certains détails et clins d’oeil, presque inquiétants, dans l’écriture de Simon Roy.
«On sort de cette oeuvre kaléidoscope en faisant valser intérieurement réalités et symboles…», disait Odile Tremblay à la sortie du livre. C’est très juste.
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Dans un article publié dans La Presse au moment de sa sortie (ne pas lire si vous souhaitez garder la surprise du récit), Simon Roy disait à Chantal Guy: «c’est peut-être le seul livre que j’écrirai jamais de ma vie. À la limite, je le souhaite presque…»
Eh bien non, il en publie heureusement déjà un autre! Owen Hopkins, Esquire, sera en librairie mercredi. Déjà hâte de le lire.
Une réflexion sur “Ma vie rouge Kubrick”