Orlando

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Nous n’avions pas de très longues vacances familiales l’an dernier. J’avais déjà utilisé le temps auquel j’avais droit pour faire une deuxième campagne électorale en deux ans, un peu plus tôt au printemps.

Nous avons donc décidé d’aller une semaine à Disney en famille + Luis, Nathalie, les nièces, et la mère d’Ana. Une très belle aventure: épuisante, mais tellement rafraîchissante (pour l’esprit — parce que pour le corps, ouf! il a fait chaud!).

Dès l’arrivée, j’ai été fasciné par le Magic Band. On met ce gadget à notre poignet dès notre inscription et hop! le monde de Disney est à nous! On peut accéder à tout ce à quoi notre forfait nous donne droit en posant le bracelet sur de petits détecteurs à l’allure sympathique, on paie tout de la même façon (l’argent disparaît pratiquement de nos préoccupations — pour le meilleur et pour le pire!) et le monde semble se transformer en fonction de notre présence. Les gens savent qui nous sommes quand nous arrivons à un comptoir, ce sont des photos de nous qui défilent sur les écrans lorsque nous nous arrêtons devant le mur d’images à la sortie des manèges, etc. Disney prépare même au cours de la semaine un ensemble de photos (prises à notre insu — puisqu’ils savent en tout temps où nous nous trouvons!) qui nous sera offert au moment de notre départ.

Et les avantages pour Disney sont évidemment incroyables: gestions des foules sur le site, déplacer le personnel en fonction des besoins, offrir des promotions flash ici et là pour influencer le parcours des visiteurs (qui en sont informés sur leur téléphone cellulaire), etc. Tout ça en plus d’avoir un portrait extrêmement précis de tous les faits et gestes de chacun des visiteurs (incluant achats, habitudes alimentaires, heures de repas, lever, coucher, etc.).

C’est à la fois fascinant et terriblement effrayant.

Ça suppose une capacité de surveillance totale qui, dans le cas de Disney, est évidemment limitée à son site… mais qui pourrait très bien être étendue à toute une ville, voire à un pays entier. Il n’y a plus vraiment d’obstacles pour ça — pas de nature technologique, en tout cas.

En relisant mes notes de voyage, je réalise que j’avais prévu écrire au retour un texte plus élaboré sur le sujet qui devait s’intituler «Entre fascination et méfiance». Je ne l’ai malheureusement pas fait, mais j’ai gardé les références à ces deux textes,  que je me souviens d’avoir lus dans l’avion du retour d’Orlando:

At Disney Parks, a Bracelet Meant to Build Loyalty (and Sales) | New York Times

Disney’s $1 Billion Bet on a Magical Wristband | Wired

Mon Magic band est dans ma table de nuit, à travers le petit change et toutes sortes de babioles.

Il est là pour me rappeler l’expérience d’un futur dont il faut d’autant plus se méfier qu’il sera vraisemblablement accepté (voire souhaité!) par une grande partie de la population.

NOTE: Ce texte est le dixième de la série Le tour du monde (sans sortir de chez moi)

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