En faisant le ménage du cabanon au cours des derniers jours, je suis tombé sur quelques vieux journaux, la plupart datés de l’été 2008… mais aussi un exemplaire de l’été 1998! J’ai pris une heure pour les feuilleter ce matin et j’en retiens quelques perles.
Le plus spectaculaire est probablement le texte de Gilbert Lavoie, publié dans Le Soleil du 21 août 2008. Extraits:
Cynisme ou réalisme?
Les vacances estivales ont ceci de bon qu’elles renvoient les députés sur le plancher des vaches. Loin de la bulle parlementaire, les élus sont confrontés à la réalité du quotidien de leurs concitoyens. C’est ce qui explique la déclaration du député François Legault à son arrivée au caucus du Parti québécois, hier matin.
Le cynisme des québécois est tel, selon lui, qu’il faut mieux trouver des solutions à nos problèmes comme la santé et l’économie avant de relancer un grand projet collectif comme la souveraineté. (…)
N’empêche que l’embarras créé par la déclaration de François Legault illustre une fois de plus les difficultés qui attendent Mme Marois dans la gestion des débats sur la souveraineté. (…)
Juste à côté de cette chronique, on peut lire un texte de Simon Boivin intitulé Legault contredit par Marois. Extraits:
Au premier jour d’un caucus péquiste dans la région du Cenre-du-Québec, le porte-parole en matière de finance a proposé une approche «en deux étapes» pour accéder à l’indépendance. Sans remettre en question la pertinence du projet souverainiste, il juge difficile d’y parvenir dans l’état actuel des choses.
«Il faut être réaliste, a dit M. Legault. Que ce soit en environnement, ou un grand projet comme la souveraineté, les gens sont très cyniques. Je l’ai senti cet été en me promenant un peu partout. (…) Il faut d’abord rebâtir la confiance, proposer une alternative, des projets de gouvernance pour régler les problèmes.»
Selon lui le cynisme de la population est «pire que jamais». Et les saga des hôpitaux universitaires à Montréal, du «fiasco» financier à l’UQAM ou du passage de l’ex-ministre Couillard au privé ne sont pas de nature à régler le problème.
Après la réunion de l’avant-midi, avant le point de presse de la chef Pauline Marois, les députés du Parti québécois appelés à réagir à ses propos fuyaient les micros tendus. (…)
Mme Marois, elle, a présenté une vision aux antipodes de celle de son député de Rousseau. Dans son analyse, le cynisme ambiant aurait plutôt l’effet «contraire». «Les gens recherchent de nouveaux défis, ils ont le goût de se mobiliser autour de nouveaux projets qui vont les emballer, a-t-elle argué. On a le goût de remettre le projet de souveraineté à l’ordre du jour le plus rapidement possible», a dit la chef péquiste. (…)
Je trouve que c’est une bien troublante mise en perspective de la situation politique actuelle, à un peu moins de deux mois des élections, pas vous?
Quelques autres perles à venir…
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Pour lire les textes complets:
Je trouve ta trouvaille fort intéressante!
Puis-je la faire suivre sur Facebook?
Actuellement, seul le PQ propose des projets emballants qui vont plus loin que « nous allons bien gérer vos impôts ».
La souveraineté, bien sûr!
Le grand déblocage,
la transition énergétique comme projet de prospérité et de qualité de vie fondé sur un développement durable,
un projet éducatif qui repose sur le savoir plutôt que le croire, etc.
Bonne journée!
Bien sûr que tu peux.
Ce que je voudrais savoir, c’est où se trouve le piton sur lequel je pourrais appuyer pour ne pas entendre parler de ses dix prochaines années, à lui! Misère. Je rêve de ce piton. Bah… c’est plus désespérant encore: je rêve de gens allumés et ouverts [ce que j’ai entendu des questions du PQ sur l’apprentissage en famille, dit école-maison, était terriblement ignorant, insipide et rétrograde] qui font le choix d’aller en politique. Mettons que c’est pas trop bien… parti. (C’est niaiseux, complètement, mais avant de déménager à la campagne, je n’avais pas pensé/réfléchi à l’aspect politique de ma future région. Et j’ai choisi la Mauric(i)e. Ouf. Je pensais à bien d’autres aspects de la vie, plus pratiques qu’idéologiques, mais en y repensant, je conseillerais à de futurs ruraux d’y penser, eux. Mettons qu’y a des endroits où je me sentirais moins seule/isolée, côté valeurs/politique, et moins en… 1955.)