À ma grande surprise, Patrick Tanguay a fait référence il y a quelques jours, sur Twitter, à un texte que j’ai écrit il y a plus de dix ans: L’utopique (mais pourtant nécessaire) cité éducative.
Je lui ai demandé comment il était retombé sur ce texte… et sa réponse m’est revenue comme une sorte de défi:
«J’ai trouvé ton billet dans ta page «L’auteur» [de ton blogue], en me demandant ce que tu faisais dernièrement et comment tu définissais ton travail. (Sans succès 😉.)»
Je lui ai donc promis de prendre quelques instants pendant la fin de semaine pour répondre à ses questions. Voilà donc:
Qu’est-ce que je fais dernièrement?
Professionnellement, je suis à mon compte depuis bientôt quatre ans. Au cours des derniers mois, j’ai consacré l’essentiel de mon temps à un mandat qui m’a été confié par le ministère de la Culture et des Communications.
À titre de coordonnateur de la mesure 111 du Plan culturel numérique, je suis responsable de plusieurs comités de travail sectoriels qui visent à favoriser une meilleure utilisation des données sur les contenus culturels québécois — notamment dans le but d’en améliorer leur découvrabilité.
C’est un mandat dans lequel j’apprends énormément de choses sur des secteurs culturels que je connaissais moins bien que le domaine du livre. C’est fascinant — et j’adore ça!
Je réalise aussi parfois quelques petits mandats en marge de celui-là — quand le temps le permet.
Comment je définis mon travail?
Spontanément, je dirais que ce qui définit le mieux mon travail, dans tous mes mandats, c’est:
- une forme d’accompagnement;
- à la fois pédagogique et politique;
- fortement inspirée par le concept de zone proximale de développement;
- qui vise généralement à rassembler les conditions nécessaires pour amorcer un changement de nature systémique;
- et qui voit dans les technologies numériques de puissants outils pour transformer durablement la manière dont les gens et les organisations interagissent les unes avec les autres.
Quel sens je donne à mon travail?
Depuis aussi longtemps que je me souvienne, c’est la volonté de participer concrètement à transformation de la société dans laquelle je vis qui est au coeur de tous mes engagements. Avec l’utopie comme source de motivation et le pragmatisme comme mode d’action.
Je crois que ce n’est pas décrire le monde idéal qui est le plus difficile, c’est d’initier un mouvement collectif et solidaire pour que tout le monde contribue, à sa manière, à la réalisation de cette vision.
Pour y arriver je pense qu’il faut toujours prioriser l’empowerment de toutes les personnes concernées (on a tous la capacité de contribuer), développer la confiance et combattre la peur, le cynisme et la résignation.
C’est quand je suis au cœur de cette dynamique que tout ce que je fais trouve le plus naturellement son sens.
C’est ce qui m’a amené à m’intéresser à la fois à l’éducation, à l’entrepreneuriat et à la politique.