Sortir des discours moralisateurs

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J’ai lu avec un grand intérêt le texte que La Presse a consacré ce matin aux propositions de Paul Saint-Pierre Plamondon au sujet de l’environnement.

Bien sûr parce que l’environnement est un sujet indispensable pour juger quiconque aspire à être chef d’un parti politique en 2020 (probablement le plus indispensable de tous!).

Mais aussi parce que l’état d’esprit qui se dégage de la proposition me plaît beaucoup: il faut aborder le défi environnemental de façon proactive, en mobilisant les citoyens, de façon constructive — et pour cela, abandonner les discours moralisateurs ou, pire, culpabilisateurs.

« Je propose une approche renouvelée en environnement où l’on parle des solutions environnementales avec aplomb, de manière rafraichissante et rigoureuse et en insistant constamment sur les succès qu’ont connus d’autres pays comparables en la matière. Il faut en effet sortir du discours moralisateur et orienter la discussion vers les meilleures pratiques dans le monde. »

Il faut de l’ambition, du pragmatisme, et un discours rassembleur — même (surtout!) avec les gens qui ne pensent pas comme nous.

Je pense que PSPP a raison de souligner que malgré un très bon programme environnemental, le Parti Québécois n’a pas réussi à se faire entendre efficacement sur cette question au cours des dernières années — et que pour y arriver, il va falloir faire les choses différemment. Il va falloir une nouvelle forme de leadership.

J’ai déjà salué certaines prises de position de Sylvain Gaudreault sur l’environnement. Et j’ai hâte d’entendre les propositions concrètes qu’il formulera à ce sujet dans le cadre de la course à la chefferie. J’espère qu’elles comporteront aussi une forme de rupture sur les manières de faire que le PQ a adoptées au cours des dernières années.

Je crois que les candidats à la chefferie ne doivent pas avoir peur de remettre en question ce qui a été fait dans les dernières années — dans tous les domaines.

De mon point de vue, la course est d’abord et avant tout une occasion pour démontrer qu’ils peuvent incarner une nouvelle forme de leadership.

À ce sujet, un texte me revient à l’esprit: Sur le leadership (2011) — et cette phrase, en particulier:

« I wish we had more dynamic following around here. That’s were the real energy of an organisation comes from. »

Je suis profondément convaincu que le Québec a plus que jamais besoin de leaders qui mobilisent; qui peuvent rallier, largement; qui favorisent une participation dynamique de tout le monde; qui acceptent les remises en question et qui acceptent de donner leur chance à des idées nouvelles.

Même si ça dérange. Surtout si ça dérange.

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