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J’ai reçu hier un hors-série appelé Le dico des mots extraordinaires. Dans la section Les mots de la nature, ce mot — ce texte:
🌸 Mono no aware 物の哀れ
Au Japon quand vient le printemps, les sakura, les célèbres cerisiers, commencent à fleurir. Les Japonais feront alors hanami : ils se réuniront sous les arbres pour pique-niquer et contempler les fleurs. Ces festivités sont empreintes de l’esprit du Mono no aware, un concept japonais mêlant esthétique et spiritualité, que l’on peut traduire ainsi : la douce mélancolie des choses éphémères.
Bulletin, Hors-série #2, 25 mai 2021
La douce mélancolie des choses éphémères: je pense que c’est un peu ça que j’essayais de décrire il y a quelques jours.
Apprendre à apprécier — mieux: à savourer — les choses éphémères. Ça m’est évidemment revenu à l’esprit ce matin en voyant la délicate tige de cœurs saignants qui m’attendait près de la porte au retour de ma courte promenade matinale.

Et que dire de cet oiseau, formé par le reflet du ciel et des arbres dans une flaque d’eau laissée par la pluie?

Faudra demander à ma copine japonaise s’ils ont un mot pour la même chose mais prise en photo: l’éphémère dont on prolonge à jamais la douce mélancolie… (c’est ce que je préfère!)