
L’été revient enfin. Il faut que je ressorte mon appareil photo. Que je reprenne l’habitude de l’avoir à l’épaule. Parce que le iPhone, c’est bien, mais ça reste limité.
Il y aura les vacances évidemment, quelques semaines. Mais j’ai aussi envie de porter une attention particulière à mon parcours quotidien sur la rue Saint-Paul, du Musée de la civilisation à la Gare du Palais.
J’ai envie de faire une sorte de relevé photographique de cette rue où je croise presque tous les jours, depuis plusieurs années, cet inconnu au pas élastique et cette femme, toujours un café à la main, dont j’ai découvert l’identité tout à fait par hasard, il y a quelques semaines.
Cette rue étonnante où les matins où la magie opère on peut rencontrer en mois d’un quart d’heure une musicienne, un poète laveur de vitres, un écureuil philosophe, une cow girl égarée, un cultivateur d’asperges, un galeriste, un loueur de tandems, un réparateur de statues et une jeune femme qui bosse les gars de la construction avec une éblouissante virtuosité. Tout cela sans oublier les volubiles habitués du Café Soleil et le discret Boys club de l’Hôtel Belley.
Un été pour observer, photographier, prendre quelques notes.
Et qui sait, un jour, écrire quelque chose sur cette rue que j’aime profondément.