Éviter la polarisation

Plusieurs opinions se sont exprimés ces derniers jours au sujet de la GRICS et du logiciel libre. Et je dois dire que le ton de ce que j’ai lu me préoccupe un peu parce que je ne trouve pas particulièrement souhaitable qu’on polarise autant le débat aussi rapidement.

Je suis a priori en faveur du logiciel libre. Mais je ne pense pas que c’est une panacé. L’objectif qu’il faut viser est que ceux et celles qui ont des besoins aient le choix de la solution qui leur convient le mieux. Et qu’ils puissent l’adopter sans contraintes indues. Dans un marché libre, ou le logiciel libre a droit de cité, on ne peux pas interdire la vente de solutions « propriétaires ». Et, d’ailleurs, pourquoi faudrait-il le faire?

Je préfère ne pas diaboliser les uns ou les autres si tôt dans la discussion, ce qui ne contribuerait en rien à faire avancer la cause du logiciel libre dans les écoles, et adopter une attitude plus ouverte au dialogue.

Il m’apparaît en effet préférable d’assurer d’une part les bases de la discussion, comme le fait courageusement l’AQUOPS à un moment où elle est vulnérable, et d’autre part attendre la publication des prochaines études du professeur Wybo, sur les autres volets du projet MILLE (elles devraient être publiées d’ici la fin mai, me dit-on, et apporter à nouveau de l’eau au moulin).

Je persévère dans l’idée que le temps est propice pour tenir des états généraux sur les technologies à l’école… et je me dis que si on souhaite que cela soit possible, il serait préférable que nos interventions restent de l’ordre des explications et des questions plutôt que d’adopter le ton des accusations.

D’autant plus que des questions, il y en aurait tant à poser! Je travaille d’ailleurs toujours à formuler les miennes…

4 réflexions sur “Éviter la polarisation

  1. J’imagine que le ton des interventions dont tu parles est celui des commentaires, et non des billets des différents « membres » de la carnetosphère. Certains exagèrent, tant au niveau des théories de la conspiration, que des qualificatifs pas très réfléchis par rapport à un acteur ou un autre.

    Par contre, il me semble qu’il n’est pas nécessaire de tenir des états généraux pour discuter du rôle de la GRICS. Ni d’attendre d’autres rapports Wybo. Ce n’est pas une question de coûts pour moi, je le répète, c’est une question de mode de fonctionnement. Il y a là des évidences qui dépassent la question logiciel libre/logiciel propriétaire.

  2. Bonsoir Clément,
    A ta phrase : « L’objectif qu’il faut viser est que ceux et celles qui ont des besoins aient le choix de la solution qui leur convient le mieux ».
    Je proposerai « L’objectif est que les utilisateurs puissent choisir parmi des solutions qui répondent à leurs besoins ».
    Je ne suis pas sûr des efforts réalisés par les éditeurs, quels qu’ils soient pour réaliser de réelles études de besoin.
    Pour avoir passé bien des heures à analyser les solutions de elerning par exemple, je peux témoigner que rares sont celles qui ont été construit par des spécialistes des apprentissages. Rares sont celles qui ont associé à leur conception les apprenants et tous ceux qui, enseignants, parents, personnels administratifs des établissements, ont mission d’accompagner leur parcours.
    Qu’il s’agisse des partisans d’une approche coopérative libre ou moins libre (GRICS) du développement ou carrément d’une démarche éditoriale d’entreprise.

  3. Bonsoir Clément,
    A ta phrase : « L’objectif qu’il faut viser est que ceux et celles qui ont des besoins aient le choix de la solution qui leur convient le mieux ».
    Je proposerai « L’objectif est que les utilisateurs puissent choisir parmi des solutions qui répondent à leurs besoins ».
    Je ne suis pas sûr des efforts réalisés par les éditeurs, quels qu’ils soient pour réaliser de réelles études de besoin.
    Pour avoir passé bien des heures à analyser les solutions de elerning par exemple, je peux témoigner que rares sont celles qui ont été construit par des spécialistes des apprentissages. Rares sont celles qui ont associé à leur conception les apprenants et tous ceux qui, enseignants, parents, personnels administratifs des établissements, ont mission d’accompagner leur parcours.
    Qu’il s’agisse des partisans d’une approche coopérative libre ou moins libre (GRICS) du développement ou carrément d’une démarche éditoriale d’entreprise.

Laisser un commentaire