Le prix moyen des livres numériques en France est trop cher au goût des consommateurs… une étude le dit [graphique]. Ce doit être vrai.
Sauf que…
Aux États-Unis le prix moyen est à peu près deux fois plus bas et les consommateurs disent la même chose quasiment dans la même proportion…
…et au Royaume-Uni c’est encore moins cher (au point que c’en est devenu pratiquement insoutenable de l’avis de nombreux experts)… et devinez quoi? Les consommateurs portent encore le même jugement sur les prix… la même étude le dit. Ce doit être vrai…
Alors, ça s’arrête où cette bêtise?
Faudrait peut-être redonner un peu de perspective à nos analyses, vous ne pensez pas?
Le prix est une perception. C’est le rapport que nous faisons d’un produit ou d’un service à notre besoin ou à notre envie. Cela montre donc, que partout, le produit ou le service n’est pas adapté au besoin ou à l’envie. Mais ce n’est pas que le cas du livre : tous les produits ou les services sont perçus comme trop chers, non – du café au loyer, sauf peut-être Spotify et Netflix – ;-) Pour dépasser le dilemme, on peut donc jouer sur le produit ou service (pour l’améliorer ou le rendre plus efficace) ou sur le besoin ou l’envie (pour les rendre plus indispensables).
Nous ne sommes pas en désaccord Hubert: ce que je dis c’est qu’il est inutile de focaliser nos débats sur le prix sans égard à la nature du produit/service qui est proposé à l’acheteur/lecteur.
Travaillons sur les contraintes (drm, possibilité de prêter, complément au texte, etc) et on avancera plus efficacement. Fonder les analyses sur le prix est un leurre…