C’est une carte postale de 1979, au Québec.
Ce qu’on choisissait de monter, de tout un village situé dans la magnifique Baie des Chaleurs, c’est son église à travers les arbres (la qualité de l’image permet même de penser que c’était un montage).
De tous les points de vue possibles, c’est celui-là qu’on choisissait comme image du coeur de la Baie des Chaleurs.
Cela semble pour le moins étonnant 35 ans plus tard, mais est-ce bien différent aujourd’hui?
Les images que nous offrons de nous-mêmes sur les cartes postales, dans les médias et sur les réseaux sociaux ne sont-elles pas aussi sélectives? Et est-ce que ce que les médias nous présentent de l’étranger l’est moins? Qu’en est-il de la représentation des conflits et des communautés qui s’y affrontent? Celle d’Israël? De la Palestine? De l’Ukraine et de la Russie?
Et celles des communautés autochtones québécoises et canadiennes? Ne sont-elles pas aussi incomplètes, sélectives, voire trompeuses?
Probablement.
Rappel: ne jamais perdre de vue que le regard qu’on pose sur les choses porte déjà en lui une forme de jugement.