On se retrouve encore ce matin dans une ambiance politique profondément désolante.
Pierre Paradis qui est mis à la porte du caucus libéral parce qu’il fait objet d’une enquête policière, vraisemblablement pour inconduite sexuelle. Et dans un contexte où on a la désagréable impression qu’il y a eu tentative de camouflage dans les derniers jours avec cette prétendue chute de cheval…
Je suis encore une fois dégoûté par tout ça.
Rien à voir avec la partisanerie. C’est tout le monde politique qui pâtit de la répétition de ces événements qui viennent encore alimenter le cynisme d’un peu tout le monde. Et notre confiance en nous-même, collectivement, par la même occasion — parce que le fonctionnement de l’Assemblée nationale témoigne aussi de notre organisation et de notre capacité d’action, comme société.
D’une certaine façon, ça tombe bien, parce que c’est vendredi. Alors j’irai manger un sandwich devant l’Assemblée nationale encore ce midi. Nous serons un petit groupe de 12h à 12h30, pour une treizième semaine (et toutes les semaines ont apporté leur lot de bonnes raisons pour se dire à la semaine prochaine!). Aujourd’hui, nous avons prévu prendre le temps de bien préparer la publication d’un premier texte collectif, la semaine prochaine, à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Ce sera un texte simple, non partisan, au ton positif, par lequel nous souhaitons interpeller les élus et les journalistes (et chacune d’entre-nous, par la même occasion). L’objectif est de rappeler la responsabilité de chacun si on veut bénéficier d’un climat politique positif, stimulant, qui donne envie aux citoyens de s’engager (plutôt que le contraire).
Ce texte ne marquera pas la fin de notre démarche. On se dit même que ce sera plutôt l’occasion d’élargir un peu le mouvement. Et nous espérons que les discussions qui vont suivre la publication du texte nous aideront à mieux définir les prochaines étapes.
Je crois qu’il va falloir commencer à voir la politique comme on a appris à voir l’environnement au cours des quarante dernières années… comme quelque chose de précieux, dont nous sommes tous responsables, et dont il faut surtout prendre soin un petit geste à la fois.
On a fini par comprendre que ce n’était pas assez de dénoncer les plus grands pollueurs. Qu’il fallait aussi faire notre part individuellement. Changer nos comportements. Penser globalement, agir localement. Il faut faire pareil avec la politique.
Il y a une expression qui me trotte dans la tête depuis quelques jours: il faut commencer à penser en termes d’écologie politique.
C’est peut-être un peu ça, aussi, le sens du rendez-vous sandwich du vendredi midi.
Réflexion à poursuivre.
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Note: Pour voir les autres textes en lien avec les rendez-vous sandwich, on peut cliquer ici.
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Photo: gros plan sur une murale / street art vue sur le boulevard René-Lévesque, à l’intersection du boulevard Saint-Laurent, à Montréal.
Hâte de lire ce texte, cependant à regarder la situation chez nos voisins du sud et même en Europe, le cynisme est omniprésent.