
J’aime beaucoup quand les coïncidences dans mes lectures ont pour effet de mettre en relief des choses importantes. C’est encore arrivé ce matin.
Dans mon Feedly, que j’utilise pour suivre différentes sources d’information (médias, blogues, etc.), il y avait ce texte:
Billionaire capitalists are designing humanity’s future. Don’t let them
En gros: les plus riches (le 1% du 1% du 1%) sont en train de modeler l’imaginaire collectif, de nous imposer leurs rêves, leurs façons de voir le monde. Ce n’est pas nouveau, mais c’est encore plus vrai aujourd’hui étant donné l’ampleur des inégalités et leur outrageuse influence sur les médias de toutes sortes. Pour reprendre les mots de Roman Krznaric, ils sont en train de coloniser le futur — notre futur et celui des prochaines générations.
Pour Matt Shaw, nous n’avons pas à accepter qu’ils exercent une influence indue sur notre façon d’imaginer l’avenir. Je partage son avis. Ça me semble même absolument fondamental.
Mais alors, quoi faire pour résister?
La réponse était dans une fantastique infolettre que je reçois chaque dimanche matin, Sentiers, qui est éditée par Patrick Tanguay.
Dans l’édition de ce matin, il y avait cette citation de Madeline Ashby:
« Talk, loudly and frequently and in detail, about the future you want. You can’t manifest what you don’t share. »
La citation pointait vers ce texte:
This year, talk about the future you want
Extraits:
« It’s the same with any particular vision of a future. […] this doesn’t always work. […] Eventually, you have to do the work. You have to commit. But in the meantime, you can refine a lot of ideas if you bounce them off your friends and peers and neighbours. »
« So maybe that’s really my advice for 2018, and the years following it: talk to your neighbours about the future you want. »
Ça m’a ramené à la lecture de From What is to What if — Unleashing the power of imagination to create the future we want. Une de mes lectures importantes de 2020.
Et je me dis qu’il n’y a pas de moment plus propice que 2021 pour prendre le temps d’exprimer généreusement nos visions du futur — sans prétention. Pas pour les imposer à personnes, mais pour les partager, confronter nos idées, trouver des voies communes, s’inspirer les uns les autres… et éventuellement se retrousser les manches, ensemble.
Comme 2021 sera vraisemblablement encore au le rythme de la pandémie… et que 2022 devrait être au rythme de la reprise… autant profiter de 2021 pour se mettre les idées au clair en prévision de 2022…
Il faut cultiver l’espoir d’un monde meilleur, et pas juste pour les plus puissants.
Comme le rappelle si bien Emma Marris dans ce texte publié dans The Atlantic:
« Hope for the future is a reasonable and necessary prerequisite for action. »