Fascinant de constater qu’on a maintenant plus d’un an de pandémie derrière la cravate. À pareille date l’an dernier, on était devant le constat que ça n’allait pas être seulement l’affaire de quelques semaines.
On commençait à comprendre que ça allait être long — long comment?, on ne le savait pas. Le sait-on aujourd’hui? Malgré la lumière au bout du tunnel? Pas sûr…
J’ai pris un peu de temps cet après-midi pour relire quelques-uns des textes que j’ai publiés ici il y a un an:
Une crise comme celle que nous sommes en train de traverser nous amène tous et toutes à voir le monde un peu différemment. Ce doit être encore que plus vrai quand on est sur la première ligne pour aider la population — comme le sont les élu.e.s dans leur milieu.
Pour avoir de la crédibilité dans les prochaines mois, il va falloir être en mesure d’expliquer comment ce virus a changé votre façon de voir le Québec et les défis auxquels nous serons collectivement confronté dans les prochaines années.
Il faudra pouvoir dire franchement ce que cette crise vous a permis d’apprendre.
Crédibilité et sincérité, 21 avril 2020
(…) j’ai fini par me dire que la moindre des choses était de m’imposer aussi l’exercice de sincérité [que je demandais aux élu.e.s] (…)
Sincérité (moi aussi), 21 avril 2020
Je me suis demandé cette semaine si, à travers tout ce qu’on voit et qu’on déplore depuis quelques jours, ce n’était pas la Révolution tranquille qui se révélait être à bout de souffle.
La manière dont on a organisé la société québécoise depuis 60 ans ne semble pas en mesure de répondre aux besoins provoqués par la crise. (…)
Et si la crise actuelle était l’occasion d’amorcer une nouvelle révolution tranquille? Et si cela nous permettait d’initier nouvelle phase de créativité et d’innovation pour réinventer notre façon d’organiser la société — en créant de nouvelles institutions dont les fondements tiendraient compte de compte de la réalité du Québec contemporain?
Je trouve que c’est une perspective stimulante. Elle aurait pour effet de valoriser celles et ceux qui innovent dans l’ombre depuis des années et qui pourraient devenir les leader de la suite des choses: en éducation, en santé, en culture, et dans tous les domaines. (…)
La révolution tranquille c’était un état d’esprit. Un état d’esprit qu’il faut retrouver.
Révolution tranquille, saison 2, 25 avril 2020
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Et pour alimenter ma réflexion, j’ai aussi commencé la lecture de la Brève histoire de la Révolution tranquille, de Martin Pâques et Stéphane Savard, dont parlait Louis Cornellier dans Le Devoir d’hier.