La valeur des histoires

Photo: Lespac

Je me souvenais d’avoir lu l’histoire d’un homme qui achetait des babioles sur les sites de vente en ligne, ou dans les brocantes, leur inventait des histoires abracadabrantes et les revendait beaucoup plus cher en les accompagnant de cette histoire.

J’avais l’impression d’en avoir même déjà parlé ici, mais je ne retrouvais pas non plus de trace de ce texte… à croire que j’avais inventé ça!

Je suis allé sur le site des PAC pour voir si je ne trouverais pas un objet avec lequel faire la même chose.

C’est pendant l’exploration que m’est revenu le souvenir de la lecture de Wigrum, un extraordinaire livre de Daniel Canty.

Google: Wigrum remolino

Et paf: voilà tous les morceaux du casse-tête qui retrouvent leur place:

Pierre frontalière | 2 août 2014

Le texte, l’histoire, un projet estival… huit ans plus tard, presque jour pour jour. Mieux vaut tard que jamais. On le fait?

Ça me tente! Alors au gré de mes pérégrinations, et/ou de vos suggestions… j’inventerai pendant les vacances quelques histoires à des objets hétéroclites que je trouve inspirants.

Et pour commencer… question de se faire la main… je vais commencer par l’histoire d’un bibelot trouvé sur les PAC.

Description actuelle:

Petit bibelot d’un cochon qui danse le ballet
Hauteur : 3 pouces

Description révisée:

Laissez-moi vous raconter l’histoire improbable de cette figurine de porcelaine qui a été rapportée de Séoul par Madame Josette Lafrance à l’occasion de son voyage de noce avec Monsieur Jacques Bérubé, en 1950.

Les nouveaux époux séjournaient à l’Hôtel Myeongdong, dont la salle de spectacle devait accueillir une version spéciale des Trois petits cochons produite par les Grand ballets canadiens. La pièce, amusante, était le résultat d’un pari amical perdu par le directeur des Grands Ballets. Elle ne devait être jouée qu’un seul soir et suscitait un grand intérêt chez les amateurs. Malheureusement, la représentation n’a finalement jamais eu lieu à cause du déclenchement de la guerre de Corée.

Mme Lafrance a rapporté la figurine dans sa fuite après le premier bombardement. Elle s’est dit qu’elle pourrait lui porter chance pour la suite de son mariage, malgré l’échec du voyage de noce.

Le couple a vécu heureux jusqu’à leur décès, presque simultané, la semaine dernière, à l’âge de 93 et 95 ans. Ils ont eu trois enfants, qui ont chacun eut trois enfants à leur tour.

Cette figurine a toujours occupé une place centrale dans la mythologie familiale, mais tout le monde croyait qu’elle avait été perdue depuis longtemps. C’est l’aînée, Julie, qui a retrouvé la figurine dans le fond de la sacoche de sa mère dans les jours suivants le décès.

La figurine a vraisemblablement été produite à la main. Aucun autre exemplaire n’a été retrouvé à la suite du bombardement de l’hôtel, le 25 juin 1950. Celle-ci porte le numéro 404, qui se trouvait à être aussi le numéro de la chambre d’hôtel occupée par les nouveaux époux.

Les enfants ont pensé coller la figurine sur le couvercle de l’urne funéraire qui contiendra les cendres de leur mère, mais se sont dit qu’il vallait mieux qu’elle puisse continuer à porter chance à quelqu’un d’autre.

Il ne reste plus qu’à savoir qui sera cette personne…

Et si c’était vous?

2 réflexions sur “La valeur des histoires

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