Le génie

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Il faut bien s’ennuyer de son four micro-ondes — parti en réparation depuis quelques jours — pour regarder avec envie l’antiquité qui est dans la cuisine du bureau.

The Genius. Le génie.

Comme marque pour un four micro-ondes!

C’est aussi ridicule que d’appeler un yogourt Liberté.

« La liberté c’est plus qu’une marque de yogourt », disait Pierre Falardeau. Ben… j’ajouterais ce soir que le génie c’est plus que servir du réchauffé!

Simple boutade.

Perforée

C’était il y a tellement longtemps.

Ou si peu de temps, au fond.

Pour les enfants-Google-YouTube ça remonte à la préhistoire, mais nous, on connaît des gens qui ont programmé avec des cartes perforées. Étrange élasticité du temps.

Quand aujourd’hui succède à hier avant de laisser sa place à demain.

* * *

C’est sur le mur que les perforations se révèlent.

On les disait manquantes — des trous! — alors qu’elles sont tout à coup lumineuses et que la carte n’est plus qu’une ombre.

Décidément, cette carte perforée n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Silence

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At least I have my thoughts all to myself
My content and the view outside

Depuis quelques jours, ma vie a pour trame sonore l’album Spending Time With Morgan de Ane Brun. J’adore!

Les chansons sont toutes belles. La voix est envoûtante. Les autres albums sont également très bons, mais celui-là m’est particulièrement tombé dans l’oreille cette semaine.

Je marchais tout à l’heure, rue Saint-Paul, sous une petite neige, avec Headphone Silence dans les oreilles — c’était magique.

J’attends maintenant un ami, rue Cartier — en écrivant tranquillement, sur le même air — et c’est tout aussi magique.

Feels like none can see me
They see right through me
Cuts me off from the rest of the world

Oiseaux

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Ces petits oiseaux font entendre leurs chants seulement quelques semaines par année. J’aime particulièrement lorsqu’ils gazouillent le petit renne au nez rouge.

Ils migrent pour se poser dans le sapin familial depuis trente ans. Ils se nourrissent de pommes, également suspendues aux branches de l’arbre de Noël.

Ils repartiront probablement aujourd’hui, réjouis par l’agréable rencontre d’hier soir où ils ont pu assister avec nous à un ineffable spectacle de magie offert par C. et A.-M. (pauvres cuillères!).

Petits papiers

J’ai étiré le plaisir des vacances de quelques jours cette année. J’en avais bien besoin.

Mais toute bonne chose a une fin.

Deux petits papiers colorés trouvés au fond de ma poche se sont chargés de me le rappeler ce matin: fini les bonbons!

Ils m’ont aussi rappelé New York, où je les avais pris à la sortie d’un resto, en décembre.

J’ai aussi revu une oeuvre magnifique de Josée Landry Sirois — un des coups de coeur de notre déambulation dans les galeries d’art il y a quelques jours.

Y’a peut-être pu de bonbons au fond de mes poches, mais j’ai encore des rêves plein la tête.

Ça va être une maudite belle année.

La liberté

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Le livre était sur le couvercle du réservoir de la toilette. Celle du sous-sol. Celle que les enfants utilisent le plus souvent.

La liberté c’est quoi?

Y’a pas de mauvaise place pour explorer le sens de la vie — faut croire!

Un livre de recette aurait été moins à sa place, c’est certain. Mais un livre de philo, sur la toilette, ça va!

Après tout, la liberté c’est quelque chose qui nait dans la connaissance de soi, dans la solitude, et qui se développe seulement ensuite dans la rencontre de l’autre — une fois soulagé des poids de sa propre existence.

Il y a toujours eu des livres et des magazines à la toilette, depuis que je suis très jeune. Je pense qu’il est temps de rebaptiser cette pièce la petite bibliothèque philosophique.

Comme dans: « excusez-moi, je reviens, je vais juste faire un tour à la petite bibliothèque philosophique ».

Dix minutes pas une de plus

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Toujours dans le but de multiplier les occasions d’écrire, j’inaugure une nouvelle catégorie de textes: dix-minutes-pas-une-de-plus.

Cette catégorie regroupera des textes écrits dans un temps contraint de dix minutes. Un temps qu’on peut aisément dénicher parmi les contraintes d’une journée, même très chargée.

Les textes seront inévitablement imparfaits, parfois même incomplets, mais ils auront le mérite d’être là.